nouvelles  |  20 Juin 2025

Fermeture estivale de l’obstétrique au Témiscouata : le gouvernement répète ses erreurs et abandonne les régions

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Québec, le vendredi 20 juin 2025 – Pour un deuxième été consécutif, les femmes du Témiscouata devront se résoudre à parcourir des dizaines de kilomètres pour accoucher, faute d’un service d’obstétrique fonctionnel à l’Hôpital Notre-Dame-du-Lac. Une situation profondément préoccupante que dénonce avec vigueur le porte-parole en santé du Parti Québécois, Joël Arseneau.

« L’été dernier, on nous parlait de recherche de solutions, de réformes à venir, de Santé Québec qui allait mieux répartir les ressources et répondre aux besoins du terrain. Un an plus tard, les promesses se sont envolées, et c’est le même scénario qui se répète, avec les mêmes conséquences dramatiques pour les femmes de la région. Pire encore : à force de tolérer l’inacceptable, on est en train de perpétuer l’effritement des services, au lieu de les consolider », s’indigne le député.

EN BREF

  • Le Parti Québécois dénonce la reconduction des fermetures estivales en obstétrique au Témiscouata pour une deuxième année consécutive; 
  • Le manque criant de planification et d’engagement du ministre de la Santé compromet la pérennité des services en région;
  • La réforme Santé Québec ne répond aucunement aux enjeux concrets vécus sur le terrain.

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent invoque une pénurie d’infirmières pour justifier la fermeture du service jusqu’au 8 septembre. Pourtant, les voix du milieu, médecins, élus et citoyens, sont unanimes : cette rupture de service n’est pas une surprise. Elle était non seulement prévisible, mais évitable, si le gouvernement avait agi avec un minimum d’anticipation et de volonté politique.

Le Parti Québécois rappelle que cette fermeture estivale, combinée à l’absence de mesures d’attractivité pour le personnel et à la non-reconnaissance du Témiscouata comme région éloignée, place injustement la population locale dans une catégorie de citoyens de seconde zone.

Pendant ce temps, le service a été fermé 214 jours entre avril 2024 et mars 2025. La baisse des naissances à l’hôpital, invoquée pour justifier la fermeture, est une conséquence directe de cette instabilité : les femmes se détournent d’un établissement dont elles ne savent pas s’il pourra les accueillir.

Joël Arseneau rappelle que le personnel de la santé a droit à des conditions de travail humaines, à des vacances et à un soutien adéquat. Mais il insiste : la fermeture de services essentiels ne saurait jamais être considérée comme une solution. Assurer l’accès aux soins est une obligation, non une variable d’ajustement saisonnière. Or, sous la CAQ, la fermeture est en train de devenir une routine estivale, symptomatique d’un gouvernement qui abdique devant ses responsabilités les plus fondamentales.

« Santé Québec devait permettre une meilleure coordination, une meilleure gestion des ressources, une vision d’ensemble. Mais en l’absence de ressources et de volonté politique, tout cela reste théorique. La réalité, c’est que les régions sont toujours les grandes oubliées, et les familles du Témiscouata paient le prix du désengagement de l’État. », déplore-t-il.

Ce que vivent les familles du Témiscouata est symptomatique d’un échec de gouvernance. La gestion des services par attrition ne peut plus durer. Le Parti Québécois appelle à un changement immédiat d’approche : revalorisation des professions en santé, reconnaissance des défis régionaux, et plan d’action concret pour assurer la continuité des soins de proximité. Un gouvernement du Parti Québécois a les régions à cœur et priorisera le maintien de services de santé accessibles dans les régions.

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SOURCE :

Emmanuel Renaud

Attaché de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

emmanuel.renaud@assnat.qc.ca