Québec, le 7 avril 2021 – Le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, estime que le gouvernement aurait avantage à revoir la façon dont il tient ses conférences de presse sur la situation sanitaire s’il souhaite maintenir l’adhésion de la population. Notamment, il doit remplacer la formule actuelle par une divulgation complète et transparente des annonces et des décisions par le biais de communiqués, lesquels seront suivis d’une conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes.
EN BREF
Le Parti Québécois estime que pour maintenir l’adhésion de la population aux mesures sanitaires, le gouvernement doit revoir son approche.
- La divulgation d’éléments d’information à certains médias avant la tenue des conférences de presse doit cesser; cela entraîne un désintérêt du public.
- Toute l’information pertinente n’est pas mentionnée lors des conférences de presse; or, les non‑dits ont des conséquences sur la population et le travail des médias.
- Pour favoriser la transparence et la précision, le Parti Québécois propose la publication complète des décisions sanitaires par le biais de communiqués par secteur, de même que la publication des avis de Santé publique en soutien à ces décisions, et ce, au moins une heure avant les conférences de presse – lesquelles seront consacrées à répondre aux questions des journalistes.
Pascal Bérubé et ses collègues députés ont tous constaté la même chose, ces derniers jours : dans leur forme actuelle, les conférences de presse du gouvernement ne rencontrent plus les objectifs. « Les citoyens nous le disent : ça ne fonctionne pas, le message ne passe plus, entre autres parce que le gouvernement divulgue d’avance de l’information ciblée à certains médias. En conséquence, les gens sont moins attentifs, se disant que de toute façon, le premier ministre ne fera que répéter ce qu’ils savent déjà. On doit absolument repenser la formule », a-t-il déclaré.
Plus largement, le Parti Québécois questionne les choix qui sont faits par le gouvernement. « Lors des rendez‑vous de 13 h ou de 17 h, il semble qu’on omette sciemment certains enjeux ou certaines annonces, ce qui crée inévitablement de la confusion. Mardi dernier, par exemple, nulle mention de l’obligation de porter un masque en continu au travail, des changements quant à la distanciation dans les salles de spectacle et les cinémas, ou encore de l’interdiction de passer d’une zone rouge à une zone jaune. Pourquoi passer volontairement sous silence certaines mesures, même si elles peuvent paraître impopulaires? Comment les journalistes peuvent-ils faire un travail adéquat si une partie de l’information ne leur est pas divulguée au moment de poser leurs questions? », se demande le député.
Pascal Bérubé est d’avis qu’en agissant ainsi, le gouvernement nuit à la diffusion du message. « Il se fie aux journalistes pour aller chercher ou déduire l’information pertinente, alors qu’au contraire, ceux-ci doivent avoir tout en main pour éclairer au mieux la population! Les médias sont un maillon essentiel pour assurer la cohésion sociale à travers cette crise historique; leur travail doit être facilité », a-t-il insisté.
Pour améliorer la diffusion de l’information, le chef parlementaire du Parti Québécois propose une approche utilisant un outil qui a fait ses preuves : le communiqué. « Une heure avant chaque conférence de presse, le gouvernement pourrait émettre l’ensemble des communiqués du jour en lien avec la pandémie, chacun touchant un secteur précis d’activité ou une région particulière et contenant toute l’information pertinente. Ensuite, lors de la conférence de presse, il pourrait donner des précisions et répondre aux questions. Ainsi, le gouvernement assurerait à tous un accès complet à l’information. Enfin, pour améliorer encore davantage la transparence, les avis de la Santé publique seraient publiés, eux aussi, comme nous le réclamons depuis des mois », a par ailleurs rappelé Pascal Bérubé.
« Le gouvernement doit se souvenir que les conférences de presse qu’il convoque en lien avec la pandémie ne sont pas des occasions de se mettre en valeur ou d’installer son narratif politique, mais bien des moments pour donner une information claire et complète à la population du Québec », a conclu le député de Matane-Matapédia.
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SOURCE :
Anne-Sophie Desprez
Coordonnatrice aux communications
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