Québec, le 14 avril 2021 – Devant le silence assourdissant du ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, et à la suite de l’entente conclue entre le gouvernement fédéral et Air Canada, le député des Îles-de-la-Madeleine et porte‑parole du Parti Québécois en matière de transports, Joël Arseneau, réitère sa demande pour que soit déposé sans plus de délai le plan d’intervention devant assurer la stabilité et la pérennité des dessertes aériennes régionales au Québec.
EN BREF
§ À la suite de l’entente intervenue entre Ottawa et Air Canada, il devient plus urgent que jamais de connaître les intentions du gouvernement du Québec.
§ Le Québec ne peut certainement pas se fier sur Air Canada pour assurer ses dessertes aériennes régionales.
§ Le ministre, qui connaît les recommandations du groupe de travail qu’il a lui-même mis en place, doit agir maintenant; la pérennité de ce service essentiel en dépend.
Rendue publique hier, l’entente intervenue entre Ottawa et Air Canada suscite des réactions à la fois prudentes et mitigées. Selon ce qui est convenu, pour bénéficier de l’aide gouvernementale fédérale, Air Canada devra rétablir un service régional minimal. Or, contrairement aux autres provinces, les dessertes québécoises abandonnées par le transporteur ne seront pas rétablies. « Le fait qu’Air Canada ne revienne pas dans les régions du Québec n’est pas un problème en soi, plusieurs s’en réjouiront. Mais quel est le plan de match de Québec pour la suite? Qu’attend le gouvernement de la CAQ pour réclamer la juste part des investissements fédéraux en transport aérien pour le Québec des régions? », se demande Joël Arseneau.
Depuis des années, a rappelé le député, Air Canada a constamment tenté d’éliminer la concurrence des petits transporteurs québécois pour protéger son quasi-monopole, en jouant avec les tarifs selon son humeur. Le Québec n’a rien à attendre de cette compagnie, et doit rapidement prendre l’initiative pour assurer une desserte aérienne fiable et durable en région.
Justement, pour régler cette question, le ministre Bonnardel a mis sur pied, en juillet dernier, un groupe de travail transpartisan. Ses travaux se sont conclus en novembre. Mais, depuis, au gouvernement, c’est silence radio. « Le rapport devait être déposé en janvier, après un premier report. Or, nous attendons toujours. Qu’est-ce qui empêche le ministre de parler? Pourquoi n’intervient-il pas, même si ce n’est que pour calmer les inquiétudes des acteurs régionaux? Peut-on en déduire qu’il n’a pas véritablement l’intention de revoir le modèle du transport aérien régional, comme l’ont recommandé plusieurs intervenants? Le temps presse! », a insisté le député des Îles-de-la-Madeleine.
Celui-ci rappelle par ailleurs que le programme d’urgence pour soutenir les transporteurs essentiels, mis sur pied le 1er avril 2020, est venu à échéance le 31 mars dernier. « Depuis, les élus, l’industrie, la population, tout le monde est en suspens, personne ne sait ce que l’avenir lui réserve. Le ministre, qui a toutes les cartes en main, doit sortir de son mutisme dès aujourd’hui et divulguer son plan de match pour assurer la pérennité de nos services aériens régionaux, plan auquel le fédéral devra obligatoirement contribuer », a conclu Joël Arseneau.
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SOURCE :
Laura Chouinard-Thuly
Attachée de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
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