Mise à jour économique : Un autre déficit record dont la CAQ est l’unique responsable
Québec, le 25 novembre 2025 – La députée de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en Économie, Catherine Gentilcore, ainsi que le député de Jean-Talon et porte-parole péquiste au Trésor, Pascal Paradis, ont déploré que le gouvernement du Québec confirme un déficit record dont les Québécois ne bénéficieront pas. Un gouvernement péquiste mettrait la discipline fiscale au cœur d’un premier exercice budgétaire.
« Au terme de sept années de gouvernance caquiste, ils donnent des congés de cotisations à des secteurs qui ont de la difficulté. Ils effectuent une opération comptable avec le fonds d’électrification et de changement climatique parce qu’ils ne savaient pas quoi faire avec 1,8 G$. On n’a aucune idée de combien les ministères ont économisé en congédiant des fonctionnaires. Ils n’offrent que des grenailles pour l’itinérance alors que le phénomène s’est généralisé. Bref, cette mise à jour confirme les échecs de ce gouvernement à bien des chapitres et ne passe à l’histoire que pour la réalisation du plus grand déficit de la CAQ », résume Catherine Gentilcore.
EN BREF
- Le Parti Québécois déplore que le gouvernement enregistre un déficit record de 12,4 G$ et l’attribue à la mauvaise gestion caquiste des finances publiques, au bar ouvert des subventions aux entreprises et à l’explosion de la bureaucratie ;
- L’imposition de tarifs douaniers par l’administration Trump n’explique pas le déficit caquiste ;
- Le Parti Québécois est d’avis que le plan de retour à l’équilibre budgétaire de la CAQ est peu crédible et fait preuve de jovialisme sur l’augmentation des revenus ;
- Afin de revenir à l’équilibre budgétaire, le PQ propose notamment de mettre fin à l’explosion des subventions aux entreprises et de réduire la bureaucratie ;
- Le Parti Québécois s’interroge sur l’ajout répété de milliards de dollars au PQI et l’allongement de la liste des projets en planification qui ne se réalisent jamais ;
- Des sommes ridicules sont prévues en itinérance.
Les élus péquistes constatent que cette mise à jour budgétaire confirme l’échec de la CAQ en matière économique depuis son arrivée au pouvoir.
« Comme on le prévoyait ce printemps, le déficit n’est pas le fait de la situation avec les États-Unis, il est l’œuvre des mauvais choix successifs de la CAQ et de la mauvaise gestion généralisée de ce gouvernement. La CAQ est responsable de la situation dans laquelle on se retrouve. On ne met pas fin au bar ouvert avec cette mise à jour », constate Catherine Gentilcore.
« Le gouvernement utilise la question commerciale comme une excuse alors que manifestement les tarifs douaniers imposés par les États-Unis, bien qu’ils aient des impacts importants pour nos entreprises, n’ont pas l’effet prévu le printemps dernier », ajoute Pascal Paradis.
De l’aide pour les entreprises forestières… mais encore
Le député de Jean-Talon se questionne quant à l’aide aux entreprises forestières qui, bien qu’elle soit bienvenue, ne change pas l’environnement d’affaires.
« C’est une aide qui permettra à certaines entreprises de respirer, mais pour celles qui sont à l’arrêt c’est une mesure qui n’a strictement aucun effet sur les liquidités. Au fond, la CAQ n’a toujours pas de plan réel pour que la filière se développe et se transforme. Le gouvernement a échoué à réformer le régime forestier après sept ans de pouvoir et ne propose pas de mesures robustes et structurantes alors que le secteur est mis à l’épreuve. Ce n’est pas sérieux », croit Pascal Paradis.
Bureaucratie
Au chapitre de la bureaucratie, on ne retrouve pas de suivi des annonces faites en mars, à l’effet que seraient optimisées à hauteur de 100 M$ dès cette année les dépenses des ministères.
« Ce n’est pas parce qu’on répète le mot “optimisation” à outrance qu’ils remplissent leurs engagements. La mise à jour semble tout miser sur l’adoption du projet de loi 7, mais ne chiffre pas précisément les efforts faits par les ministères. On remarque que les dépenses n’ont pas diminué par rapport aux prévisions de mars dernier, elles ont même légèrement augmenté », souligne Pascal Paradis.
Oubli de taille
Malgré les demandes répétées du Parti Québécois et le contexte difficile, cette mise à jour ne contient rien pour juguler la situation préoccupante que vivent les médias québécois, en particulier ceux qui œuvrent en région.
« Cette omission est déplorable d’autant plus que les médias sont des créateurs de richesse, qu’ils font que le Québec se démarque et qui sont essentiels à la vitalité de nos régions. Je m’attendais à ce que le gouvernement prenne acte de la situation et se ressaisisse ; or il n’en est rien. Nous avions proposé d’élargir le crédit d’impôt pour la presse écrite à la radio, la télévision et l’audiovisuel ; à nouveau la CAQ choisit de ne pas aller de l’avant », rappelle Catherine Gentilcore.
Pas impressionné par le PQI
Sous la gouverne de la CAQ, le Plan québécois des infrastructures est devenu un exercice de moins en moins crédible, croient par ailleurs les péquistes, qui rappellent que plusieurs projets s’y trouvent depuis des années.
« Le PQI est devenu le stationnement des promesses gouvernementales, de sorte que ça ne signifie pas grand-chose quand le gouvernement de la CAQ se vante d’avoir augmenté le PQI de 100 G$ à 164 G$. Des dizaines de projets sont en planification ou à l’étude depuis des années, comme l’Hôpital d’Amos, l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, le projet structurant de l’Est à Montréal, le réseau structurant à Québec, le pont entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac, le remplacement des voitures de métro MR-73 du Métro de Montréal, le palais de justice de Longueuil, pour ne nommer que ceux-là. À Québec seulement, plusieurs projets qui apparaissaient au PQI ont été annulés ou mis sur la glace », rappelle Pascal Paradis.
Solutions
Enfin, les élus péquistes proposent des pistes de solution pour revenir à l’équilibre budgétaire. D’abord, en mettant fin au bar ouvert des subventions aux entreprises et en arrêtant la dilapidation des fonds publics dans des projets bâclés. Il faut également couper dans l’explosion de la bureaucratie, alors que la taille de l’État a augmenté de 24 % sous la CAQ. Par ailleurs, le Parti Québécois rappelle que la meilleure manière d’optimiser les dépenses de l’État, c’est de se défaire du gouvernement de trop, soit le gouvernement fédéral.
« Nous avions chiffré le manque à gagner des demandes de la CAQ au fédéral à plus de 15 G$ l’an dernier. Pensons aux transferts en santé, aux budgets en culture, au point d’impôt, à la déclaration de revenus unique, au programme de soins dentaires. La CAQ accumule ses demandes, mais elle refuse de faire le seul constat qui s’impose devant ses échecs — qui coûtent une fortune aux Québécois — soit que nous n’avons pas d’avenir économique dans le Canada », conclut Catherine Gentilcore.
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SOURCE : Emmanuel Renaud
Attaché de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
emmanuel.renaud@assnat.qc.ca