Livre bleu : Le Québec prendra sa place dans le monde, promet le Parti Québécois
Québec, le 6 novembre 2025 – Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon ainsi que les députés de Jean-Talon et de Terrebonne, Pascal Paradis et Catherine Gentilcore, ont dévoilé un premier chapitre du Livre bleu, intitulé « Un Québec qui prend sa place dans le monde » et portant sur les démarches internationales qui débuteront dès l’élection d’un gouvernement du Parti Québécois. L’indépendance du Québec permettrait d’affronter les défis nouveaux d’un monde qui change et où les États plus agiles réussissent mieux, affirment les péquistes, preuves à l’appui.
« À une époque où les États de la taille du Québec réussissent à tirer leur épingle du jeu grâce à leur agilité et leur cohésion sociale, je suis fier d’enfin dévoiler, au cœur de notre capitale, notre vision de l’existence internationale du Québec. Nous présentons aujourd’hui la vision la plus détaillée jamais exposée de ce qui suivra, dans un premier temps, l’élection d’un gouvernement péquiste puis, dans un deuxième temps, la victoire du Oui au terme d’un référendum. Ce chapitre important du Livre bleu, le premier que nous révélons, est la première pièce du projet de société que nous soumettrons aux Québécois en 2026 », affirme Paul St-Pierre Plamondon.
EN BREF
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Le Parti Québécois a présenté un premier chapitre du Livre bleu, exposant la vision des relations internationales d’un Québec indépendant;
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Suivant cinq étapes, le Parti Québécois posera des actions concrètes pour affirmer l’existence du Québec dès son arrivée au pouvoir;
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Les États de la taille du Québec sont plus agiles, efficaces et cohérents. Un Québec indépendant affrontera mieux les défis internationaux sur lesquels il n’a pas de pouvoir en tant que province;
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Le Québec économisera 1 G$ en se dotant de sa propre représentation internationale.
Les Québécois se demandent légitimement ce qu’il adviendrait de tous les traités auxquels le Canada est partie. Les élus péquistes sont catégoriques : le Québec, une fois indépendant, serait partie à l’ensemble des traités internationaux, conformément au droit international dont la Convention de Vienne sur la succession d’États en matière de traités (1978).
« Notre intention est de garantir la stabilité d’abord. Par la suite, nous aurons la possibilité de réévaluer ou renégocier, mais surtout nous aurons la possibilité d’en conclure de nouveaux, si c’est dans l’intérêt des Québécois. Par ailleurs, plutôt que de dépenser 2 G$ d’argent québécois dans une représentation canadienne qui ce ne sert pas nos intérêts et qui même parfois nuit aux intérêts du Québec, une fois indépendant nous économiserons 1 G$ en nous dotant de notre propre représentation internationale. Un Québec qui dépensera 1 milliard au lieu de 2 milliards obtiendra une bien meilleure représentation internationale, avec une politique étrangère en fonction de nos propres intérêts et la possibilité de conclure des traités par nous-mêmes », explique Paul St-Pierre Plamondon.
Une démarche qui commence dès l’élection du PQ
Les péquistes n’attendront pas un référendum pour affirmer concrètement l’existence du Québec. Dès son élection, un gouvernement du Parti Québécois renforcera notre réseau diplomatique à l’étranger en doublant le nombre de pays dans lesquels le Québec a une représentation officielle.
« Un gouvernement du Parti Québécois déterminera les endroits les plus stratégiques pour le Québec en faisant une évaluation coût/bénéfices des pays les plus susceptibles de permettre au Québec de maximiser ses retombées économiques et sa diplomatie d’influence. Également, afin d’affirmer notre existence et comme plusieurs États le font déjà, nous acheminerons à toutes les grandes fédérations sportives une demande pour mettre en place des équipes nationales », explique Catherine Gentilcore, porte-parole à l’Économie ainsi qu’aux Sports.
De plus, dès le lendemain d’une victoire du OUI, le Québec demanderait l’accréditation de l’ensemble de ses délégations, de ses bureaux et de leurs antennes en ambassades et en consulats.
« L’indépendance, c’est l’ouverture au monde. Le Québec pays se dotera donc d’un réseau diplomatique afin de participer au concert des nations et demandera d’adhérer aux organisations internationales, un scénario tout à fait réaliste pour le Québec, un État qui jouit déjà d’un réseau de représentations et d’un statut particulier dans de nombreux pays et même au sein d’instances internationales, telles qu’à l’UNESCO ou dans la Francophonie », explique Pascal Paradis, qui a œuvré à l’échelle internationale pendant plus de 20 ans.
Le fait d’exister parmi les autres pays souverains dans le monde, c’est apporter la voix, les valeurs et les idées québécoises dans les forums internationaux et participer aux débats qui façonnent la planète.
« Il n’est pas trop difficile d’imaginer quelles seront les valeurs promues par le Québec sur la scène internationale : la paix, le respect de la souveraineté des peuples, la diversité culturelle et linguistique, le dialogue entre les peuples, les droits de la personne et la coopération internationale. Cette ouverture devra également se faire sous le signe de la reconnaissance d’un monde où la sécurité est parfois menacée et où ce ne sont pas tous les acteurs qui ont les mêmes visées. Un Québec indépendant, plutôt que de subir l’actualité internationale, y participera activement », tranche Paul St-Pierre Plamondon.
La question américaine
Enfin, le Québec ne changera jamais de voisins et sera toujours aux portes de la superpuissance américaine. Si le chef péquiste convient que la relation avec l’administration américaine est au cœur des questionnements des Québécois, ce dernier est catégorique : le Canada n’est pas un bouclier, c’est une cacophonie d’intérêts divergents.
« Le fait d’être un “gros pays” n’est pas une protection. L’administration américaine s’en est prise à la Chine, à l’Europe et … au Canada. Le gouvernement fédéral n’a pas été un bouclier sur le plan commercial vis-à-vis un voisin dont l’économie est 13 fois plus grande. Un Québec indépendant sera essentiellement dans la même catégorie de pays que le Canada, soit celle des alliés avec qui les États-Unis ont intérêt à entretenir des relations à long terme. La différence, c’est que nous ne serons pas spectateurs de négociations avec nos voisins, nous ne subirons plus les dommages collatéraux de gestes pour lesquels nous ne sommes ni consultés ni informés, comme récemment les publicités initiées par Doug Ford qui nous coûteront 10% de tarifs additionnels», conclut Paul St-Pierre Plamondon.
Le Québec dans le monde :
Degré d’ouverture de l’économie : 1er du G7 (2023)
Nations les moins inégalitaires : 6e de l’OCDE (2021)
Dette brute : 2e le moins endetté par rapport aux pays du G7 (2022)
Grandeur du territoire : 17e plus grand pays au monde
Taux d’emploi chez les femmes : 4e de l’OCDE (2023)
Tests PISA : 7e en maths, 12e en lecture, 11e en sciences (2022)
PIB par habitant : 27e rang mondial
Pour plus d’informations : https://pq.org/livrebleu/
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Source :
Laura Chouinard-Thuly
Directrice des communications