L’inquiétude monte quant à l’offre de soins offerts aux patients après le 15 octobre en Haute-Gaspésie

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Québec, le 8 octobre 2021 – À l’approche de la date butoir du 15 octobre fixée par le gouvernement, la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, ainsi que son collègue des Îles-de-la-Madeleine, chef parlementaire et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, se disent très inquiets quant à l’offre de soins et de services de santé qui sera maintenue sur le territoire de la Haute-Gaspésie. Une appréhension que partagent la représentante nationale de l’APTS, le maire de Sainte‑Anne‑des‑Monts et le président du SIIIEQ-CSQ.

EN BREF

  • La Haute-Gaspésie, qui cherche déjà à recruter davantage de professionnels en soins, ne peut pas se permettre d’en perdre ne serait-ce qu’un seul le 15 octobre prochain.
  • À cette date, si le ministre persiste dans son entêtement, il y aura des bris de service; c’est inévitable.
  • Le gouvernement doit laisser le temps aux gens sur le terrain de trouver des solutions réalistes pour assurer une continuité des soins et des services de santé.

C’est une évidence : le réseau de la santé et des services sociaux ne peut se permettre de perdre encore davantage de travailleuses et de travailleurs. C’est particulièrement vrai en Haute-Gaspésie, où le manque de personnel est déjà criant. « Un professionnel de moins dans le réseau, c’est assurément un service en moins, et combien de patients qui doivent passer leur tour? Sans compter la surcharge de travail que cela représente pour celles et ceux qui restent », a déclaré d’entrée de jeu Joël Arseneau.

La représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Jenny Tardif, renchérit. « La situation demeure extrêmement inquiétante pour plusieurs secteurs d’activité. Alors que le réseau de la santé et des services sociaux est frappé par une pénurie de main-d’œuvre qui entraîne une surcharge de travail chez le personnel professionnel et technique, le gouvernement va suspendre sans solde plusieurs de nos salariés. Nous craignons que la pression et la surcharge de travail deviennent insoutenables pour les salariés demeurant en poste, fragilisant ainsi un réseau déjà à bout de souffle », a-t-elle dit.

Le député des Îles ajoute que des bris de service sont inévitablement à prévoir, quoi qu’en dise le ministre de la Santé. « Christian Dubé a beau préférer parler de « réorganisation de services » plutôt que de « bris de service », reste qu’au 15 octobre, les professionnels en soins et le personnel professionnel et technique ne seront pas en nombre suffisant pour permettre à l’Hôpital de Sainte‑Anne‑des‑Monts de fonctionner de façon sécuritaire. Ici, encore plus qu’ailleurs, chaque travailleur est essentiel à la prestation de services », a-t-il insisté.

Une affirmation que confirme le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes. « Récemment, j’apprenais que l’Hôpital de Sainte‑Anne-des-Monts pourrait connaître des ruptures de service après le 15 octobre. L’équipe médicale, en collaboration avec la direction du CISSS Gaspésie, a soumis des scénarios auprès du ministère afin d’assurer les soins de santé à notre population, et nous sommes sans nouvelles! Depuis le début de la pandémie, La Haute-Gaspésie est considérée comme une région verte, compte tenu de sa situation épidémiologique; donc, notre population mérite d’obtenir les précisions et l’approbation des scénarios afin d’assurer les soins de santé et de réconforter toute l’équipe médicale! »

Pier-Luc Bujold, président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ‑CSQ), souligne pour sa part l’absence de plan. « C’est une stratégie très risquée. En date d’aujourd’hui et malgré plusieurs demandes, le CISSS de la Gaspésie ne nous a pas identifié qui serait retiré, à quel endroit, ni la quantité de gens qui le seront, et ce, à moins de 7 jours de l’échéance, alors que la planification des horaires est critique dans plusieurs milieux. »

Comme la représentante de l’APTS, le maire de Sainte-Anne-des-Monts, le président du SIIIEQ-CSQ et le chef parlementaire du Parti Québécois, la députée Méganne Perry Mélançon ne cache pas son inquiétude. « Devra-t-on rediriger les patients? Combien de transferts seront effectués? L’hôpital le plus proche se retrouve à près de 200 kilomètres, sans compter que les conditions routières sont parfois difficiles. La chose raisonnable à faire, c’est de reporter la date du 15 octobre, afin de donner le temps aux gestionnaires et aux syndicats de trouver des solutions pérennes, sécuritaires et réalistes pour les travailleurs de la santé et la population. La coercition n’a pas sa place; c’est d’un plan et de transparence que nous avons besoin », a-t-elle affirmé.

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SOURCE :

Geneviève Caron

Attachée de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

418 234-6806

Genevieve.Caron@assnat.qc.ca

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