nouvelles  |  15 Août 2022

Le Parti Québécois présente son plan pour enrayer la violence par arme à feu

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Paul St-Pierre Plamondon a présenté ce matin le plan du Parti Québécois pour enrayer la violence par arme à feu à Montréal. Pour arriver à son objectif, ce plan met en avant 5 mesures – autant d’engagements que prend le parti en vue de la prochaine campagne électorale :

▪ Agir sur la saisie d’armes : Pour appuyer les équipes en place, doubler les budgets actuels afin d’embaucher une centaine de nouveaux policiers et experts. Avoir comme priorité absolue la saisie d’armes. Légiférer au besoin pour la faciliter, surtout si les policiers le réclament.

▪ Freiner le trafic d’armes à la frontière : Augmenter les ressources et créer une escouade mixte pour lutter contre la contrebande d’armes à feu transfrontalière et patrouiller davantage le long de cette frontière, de concert avec les polices locales.

▪ Investir massivement en prévention : Hausser de 460 M$ par année le financement des organismes communautaires à la mission. Ainsi, favoriser le recrutement de travailleurs sociaux et de travailleurs de rue. Accorder une attention particulière aux écoles des quartiers les plus touchés par la violence armée; leur permettre d’engager des professionnels pour sensibiliser et accompagner les jeunes.

▪ Améliorer l’urbanisme : Accroître la sécurité tout en décourageant les criminels par le mobilier urbain dans les lieux sensibles.

▪ Affaiblir les gangs de rue : Adopter une loi pour que soit créé un registre des organisations criminelles.

« Le Québec est une société réputée non violente, calme, sécuritaire. Historiquement, nous nous comparons favorablement avec nos voisins en Amérique du Nord. Mais sommes-nous en train de changer, de perdre cette proverbiale quiétude qui nous définit et nous distingue? Si on ne donne pas maintenant un coup de barre, c’est tristement ce qui pourrait se passer. Comme père, comme citoyen, comme politicien, je ne peux pas rester silencieux. Je veux qu’on agisse pour que cessent les coups de feu au Québec », a indiqué Paul St-Pierre Plamondon.

Agir sur la saisie d’armes Selon lui, ce qui est le plus pressant, c’est de désarmer les criminels. « Il faut ajouter des ressources qui se consacreront à la saisie d’armes illégales. L’Opération CENTAURE, avec 90 M$ et l’ajout de 107 policiers et experts, a permis, en un an, de saisir un peu moins de 400 armes illégales. C’est mieux que rien, mais ça reste nettement insuffisant; dans les années 1990, après le massacre de Port Arthur, 650 000 armes ont été restituées à l’État australien », a-t-il rappelé.

Freiner le trafic d’armes à la frontière Par ailleurs, fait à prendre en compte : 90 % des armes illégales qui circulent à Montréal proviennent des États-Unis. Souvent, elles y sont achetées 500 $ et revendues 5000 $ au Québec. « Outre le danger qu’elles représentent, les armes sont une business. Et le Canada, aveugle, mou et négligent, continuera assurément de nuire, dans ce dossier. Or, les forces de l’ordre et les moyens technologiques pour traquer les trafiquants d’armes, nous les avons. On doit toutefois mieux les appuyer. C’est pourquoi nous créerons une escouade mixte qui viendra soutenir et augmenter les efforts de patrouille le long de la frontière », a ajouté le chef péquiste.

Investir massivement en prévention Augmenter les ressources disponibles en prévention figure certainement parmi les meilleures manières d’assurer l’atteinte des objectifs à long terme. « La prévention, c’est vraiment le nerf de la guerre. Les jeunes doivent trouver sur leur chemin des ressources pour les guider et les maintenir dans la bonne voie. Ça passe entre autres par les organismes communautaires qui travaillent directement avec eux, sur le terrain; y réinvestir massivement aura des effets bénéfiques, notamment pour contrer l’influence des gangs de rue. On doit aussi aider les écoles des quartiers les plus touchés à recruter davantage de travailleurs sociaux et de professionnels ».

Améliorer l’urbanisme Une autre voie à explorer consiste à se servir de l’urbanisme et du mobilier pour rendre les milieux de vie plus sécuritaires et dissuader les criminels armés. « Plusieurs villes l’ont fait : on doit ajouter de la lumière, continuer de créer des parcs dans les secteurs les plus chauds, bref, décourager le criminel par la façon dont sont aménagés les quartiers, notamment à Montréal », a insisté le candidat dans la circonscription de Camille-Laurin.

Affaiblir les gangs de rue Enfin, il faut affaiblir les gangs de rue. Le Parti Québécois propose dans cet objectif la création d’un registre des organisations criminelles. « Il s’agit d’adopter une loi faisant en sorte d’établir, sur recommandation du ministre de la Sécurité publique, une liste des groupes criminels auxquels le fait de s’identifier pourrait valoir une peine de prison. Le Bloc continue d’essayer d’obtenir une telle loi au fédéral, après un premier refus. Le Québec a tous les avantages à prendre en main ce dossier », a conclu le chef du Parti Québécois.

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SOURCE :

François Leroux

Directeur des communications

Parti Québécois