La CAQ refuse de s’engager à agir sur l’écart injuste du prix de l’essence

Victoriaville, 21 mai 2025 – Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon ainsi que le candidat à l’investiture du Parti Québécois dans Arthabaska, Alex Boissonneault, déplorent que la CAQ ait refusé de s’engager à agir sur l’écart inéquitable du prix de l’essence au Québec par rapport aux provinces frontalières.
Hier après-midi, le Parti Québécois a déposé une motion demandant au gouvernement d’utiliser les moyens fiscaux à sa disposition afin de réduire l’écart inéquitable du prix de l’essence avec les provinces frontalières, et ce d’ici le 24 juin 2025. Le gouvernement a battu cette motion.
«Nous le disons depuis plusieurs semaines : les disparités du prix de l’essence entre le Québec et les provinces frontalières sont inacceptables. L’écart est nocif pour nos entreprises et injuste pour les citoyens québécois. De nombreuses options existent pourtant pour le gouvernement. La CAQ a décidé de ne pas agir, mais un gouvernement du Parti Québécois procédera avec l’une ou plusieurs des solutions d’harmonisation pour arriver à un résultat qui ramène l’équité à la pompe», promet Paul St-Pierre Plamondon.
La formation politique souligne que le gouvernement du Québec a plusieurs leviers pour influencer le prix de l’essence, il peut notamment diminuer la taxe sur les carburants, diminuer la TVQ; cesser de taxer les taxes sur les carburants (double taxation); diminuer les versements au Fonds d’électrification pour verser des compensations aux citoyens; compenser au consommateur par une indemnité-carburant; ou encore, demander au fédéral de nous renvoyer la TPS.
«En plus des leviers qu’il contrôle directement, le gouvernement du Québec devrait aussi avoir le courage d’exiger du gouvernement fédéral qu’il remette les 800 M$ pris à même les poches des Québécois pour verser des chèques électoraux au reste du Canada. Tant la CAQ que le Parti conservateur du Québec laissent passer. Les citoyens d’Arthabaska et de L’Érable jugeront du fait qu’ils ferment les yeux sur cette injustice profonde», assène Alex Boissonneault.
Quant au SPEDE, les deux hommes rappellent que sortir du marché du carbone est une fausse bonne idée. D’abord, parce qu’en sortir coûterait aux contribuables entre 3 et 5 milliards $ et les réductions à la pompe seraient au mieux de 8 sous. Ensuite, parce que le marché du carbone a généré plus de 8,4 milliards de revenus pour le Québec depuis son implantation en 2013.
«Sortir du marché du carbone serait l’option la moins profitable. Ce ne sont pas tous les ménages de la classe moyenne qui ont les moyens de s’acheter un véhicule électrique dans le marché actuel. De même, en région, la grande majorité des ménages n’ont pas accès à des solutions de transports collectifs. Or ces personnes doivent se rendre au travail le matin et n’ont pas d’autres options que de mettre de l’essence dans leur automobile. Il faut donc protéger le pouvoir d’achat de la classe moyenne, tout en s’assurant de sévir contre les cartels de l’essence qui fixent les prix en dotant le Québec d’un plan de transition réaliste vers davantage de véhicules électriques et de transports collectifs», croit le candidat dans Arthabaska.
Enfin, le Parti Québécois s’inquiète du manque de transparence et du peu d’efficacité des investissements dans le Fonds d’électrification et de changement climatique. «Le Parti Québécois est également d’avis qu’il faut revoir en entier son cadre législatif et réglementaire et fera des propositions en ce sens», conclut Paul St-Pierre Plamondon.
Texte de la motion battue par la CAQ :
«Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement d’utiliser les moyens fiscaux à sa disposition afin de réduire l’écart inéquitable du prix de l’essence avec les provinces frontalières, et ce d’ici le 24 juin 2025.»
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SOURCE :
Laura Chouinard-Thuly
Directrice des communications du Parti Québécois
lchouinard-thuly@pq.org