Crise de la santé sur la Côte-Nord : Le Parti Québécois réclame des mesures immédiates, concertées et spécifiques à la région

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Québec, le 22 août 2024 – Au retour d’une tournée de deux jours sur la Côte-Nord, le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en Santé et services sociaux du Parti Québécois, Joël Arseneau, est plus convaincu que jamais de l’urgence que le gouvernement déploie des mesures concrètes, concertées et spécifiques à la région afin d’assurer la continuité des services de santé. « La crise provoquée par la décision gouvernementale de plafonner les tarifs des agences de placement est sans précédent », rapporte le député Arseneau. « Des mesures de transition sont nécessaires et urgentes, sans quoi la situation ne va pas cesser de se détériorer sur la Côte-Nord, en plus de se reproduire ailleurs dans les régions du Québec », conclut-il.

EN BREF

  • Le Parti Québécois demande des mesures immédiates, concertées et spécifiques pour la Côte-Nord ;
  • Le Parti Québécois déplore le manque d’écoute et de réactivité du ministre de la Santé face à la crise que ses décisions ont entraînée ;
  • Le Parti Québécois exige que la région obtienne les marges de manœuvre nécessaires pour assurer la continuité et la qualité des services

Après avoir réclamé la semaine dernière la mise en place d’un comité d’urgence par le ministre de la Santé, Christian Dubé, le député des Îles-de-la-Madeleine s’est rendu à Baie-Comeau et a réuni plusieurs intervenants locaux soit la PDG du CISSS, des représentants des médecins, des infirmières, des professionnels, des paramédics, des élus municipaux et de la Chambre de commerce afin de faire un état de la situation et entendre leurs pistes de solutions concernant la crise en santé qui secoue la région actuellement. Il a aussi rencontré la table des élus de la Haute-Côte-Nord mardi, aux Escoumins.

« Nos rencontres ont été conviviales et constructives, les intervenants locaux sont engagés et dévoués envers leur communauté, ils savent ce qui se passe sur le terrain, veulent et doivent faire partie de la solution », a affirmé Joël Arseneau. « Or, la crise dure depuis 3 mois et ne va pas se résorber toute seule. En l’absence de mesures de transition concrètes, efficaces et modulées pour pallier la crise sur la Côte-Nord, on est dans la pensée magique et on va continuer d’avoir une offre de service qui tient avec de la broche, avec les risques que cela comporte pour la population ».

Rappelons que l’équipe volante proposée comme seule solution par le ministre Dubé et promise pour le 20 juin dernier n’a jamais pris son envol, alors qu’à peine dix personnes ont été déployées dans la région.

« C’est de la poudre aux yeux. L’équipe volante, si on arrive corriger ses grandes lacunes et à la déployer, ne règlera visiblement pas la crise », relate le député. « D’autres mesures complémentaires doivent être mises en place. »

Le gouvernement semble vouloir sacrifier la région dans son bras de fer avec les agences, alors qu’il devrait mettre son énergie à solutionner le problème. La gestion actuelle par attrition de services de santé est hautement problématique. Les citoyens de la région sont considérés comme de seconde classe, alors que l’on réduit insidieusement les services sont réduites et que l’on transfère de plus en plus de patients dans les grands centres.

« Les intervenants que j’ai rencontrés sont engagés et résilients face à la crise, mais ils ne peuvent pas la régler à eux seuls. Tous, nous ont dit que le CISSS a besoin de plus de latitude afin de pouvoir agir pour résorber la crise », explique Joël Arseneau.

Des impacts sur l’attractivité de la région

Le manque de leadership, de transparence et d’écoute de la part du ministre et des députés locaux engendre également de la frustration sur le terrain alors que les intervenants ont des solutions à partager. « Ils sont de plus en plus inquiets face à cette crise sans précédent et surtout mécontents de la réduction de service dans la région », explique le porte-parole. « Ils ont le sentiment que la région ne compte pas aux yeux du gouvernement et ne se sentent ni considérés ni entendus ».

Cette crise en santé entraine également des répercussions sur l’attractivité et rétention des citoyens dans la région. Plusieurs craignent que le message négatif qu’engendre la crise ait des impacts durables sur la région. La médiocrité de la desserte aérienne de Baie-Comeau rend par ailleurs la région difficilement attractive et accessible pour les médecins et les professionnels alors que les bonifications au Programme d’accès aérien aux régions (PAAR) sont attendues depuis le 1er avril. Les citoyens de la Côte-Nord attendent aussi avec impatience la publication des études sur la construction d’un pont sur le Saguenay et un engagement ferme et crédible du gouvernement pour la suite.

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SOURCE :

William Fradette

Aile parlementaire du Parti Québécois

william.fradette@assnat.qc.ca  

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