Québec, le 27 juin 2024 – Pascal Paradis, député de Jean-Talon et porte-parole du Parti Québécois en matière de Solidarité sociale et d’Action communautaire, s’explique mal que le Plan d’action gouvernemental visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2024-2029 ne comporte pas de mesures structurantes pour réduire le nombre de personnes en situation de pauvreté. « Nous sommes en pleine crise du coût de la vie, du logement et de l’itinérance, mais le Collectif pour un Québec sans pauvreté et la Table nationale des corporations de développement communautaire nous indiquent que le gouvernement investit quatre fois moins que dans les plans passés », déplore le député péquiste.
EN BREF
- Le Parti Québécois déplore que le gouvernement investisse quatre fois moins que dans les précédents plans de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale;
- Le Parti Québécois se désole du manque de mesures concrètes pour aider à sortir du cycle de la pauvreté;
- Le Parti Québécois demande à la ministre un meilleur plan de lutte à la pauvreté.
Le Parti Québécois se désole que le Plan d’action gouvernemental visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2024-2029 du gouvernement ne comporte pas d’engagements structurants pour répondre aux causes mêmes de la pauvreté.
« C’est une bonne nouvelle que ce plan attendu soit enfin publié. Bien qu’il contienne certaines mesures positives – dont plusieurs ne sont pas nouvelles – il n’est malheureusement pas à la hauteur de la situation. Le gouvernement de la CAQ a longtemps nié la crise du logement et ignoré la crise de la pauvreté et la crise de l’itinérance, qui sont toutes trois interreliées. Ce manque de connexion avec les réalités sociales des personnes en situation de pauvreté et de la classe moyenne qui s’appauvrit, il transparaît encore aujourd’hui dans la timidité du Plan 2024-2029 de même que dans la façon et le moment de l’annoncer », déplore Pascal Paradis.
Le député de Jean-Talon rappelle qu’en vertu de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, adoptée sous un gouvernement du PQ en 2002, le gouvernement doit agir pour prévenir les causes de la pauvreté en fixant dans son plan d’action des cibles à atteindre afin d’améliorer le revenu des personnes en situation de pauvreté. Or, le Plan 2024-2029 contient peu de mesures qui auront un impact sur le revenu des personnes en situation de pauvreté.
Le Parti Québécois demande quant à lui une hausse des prestations gouvernementales afin qu’elles couvrent un plus grand pourcentage de la Mesure du panier de consommation (MPC).
« Sans modification des montants, les prestataires resteront dépendants des mesures gouvernementales. Nous saluons l’appui aux organismes œuvrant en sécurité alimentaire, mais il faut agir en amont pour diminuer les files d’attente devant les banques alimentaires et réduire la pauvreté et à la faim au Québec », affirme le député de Jean-Talon.
En mai dernier, le Parti Québécois a une nouvelle fois demandé au gouvernement que la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles soit modernisée afin de corriger les brèches qui désavantagent les personnes en situation de vulnérabilité. Le Parti Québécois réitère également ses propositions en matière de logement et de lutte à l’itinérance, dont la construction de 5 000 logements sociaux par année.
« Il y a quelques allégements règlementaires qui sont bienvenus pour les prestataires de l’assistance sociale et les organismes de la société civile, mais on voit mal comment ce Plan 2024-2029 contribuera réellement à sortir du cycle de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Nous demandons à la ministre un meilleur plan de lutte à pauvreté », a conclu Pascal Paradis.
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SOURCE : Emmanuel Renaud
Attaché de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois