Montréal, le lundi 9 octobre 2023 — À la veille des audiences publiques de la Commission de la représentation électorale, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est d’avis que la proposition sur le redécoupage des circonscriptions du Québec comporte des failles majeures et ne tient pas compte des réalités régionales et géographiques de la Gaspésie, ni des réalités historiques et socio-économiques de l’est de Montréal. « La représentation démocratique, ce n’est pas uniquement une question de ratios froids d’électeurs par député. C’est une question d’être en mesure de représenter adéquatement nos différentes régions, les quartiers et les citoyens qui y vivent. Un redécoupage qui ne tient pas compte de ces réalités n’est pas souhaitable; on ne gouverne pas des coins de rue, mais des populations dont les enjeux et les réalités sont partagés à chaque coin de notre pays ».
EN BREF
- Le Parti Québécois s’oppose à la proposition de Commission de la représentation électorale, qui recommande l’abolition d’une circonscription en Gaspésie et de la circonscription d’Anjou-Louis-Riel à Montréal afin d’ajouter une circonscription dans les Laurentides et une dans la région du Centre-du-Québec.
- Par souci de représentation adéquate, nous proposons de conserver les circonscriptions telles quelles.
- De par sa grandeur et la diversité de ses enjeux et de son territoire, la Gaspésie ne peut pas se voir amputer d’une circonscription. Une fusion des circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure rendrait le travail d’un député pratiquement impossible.
- L’Est de Montréal a été historiquement délaissé et négligé par les gouvernements en termes d’investissements et de développement à travers notre histoire et l’idée d’y diluer encore davantage son pouvoir politique.
La Commission de la représentation électorale explique le redécoupage par un ratio inexact dans certaines circonscriptions. Cependant, le Parti Québécois est d’avis qu’une représentation adéquate va au-delà des simples pourcentages d’électeurs présents par circonscription.
Avec la proposition de la Commission, les régions de la Gaspésie et de l’Est de Montréal seraient grandement affaiblies au niveau de la représentation, puisque les circonscriptions seraient considérablement élargies en termes de superficie. De plus, des populations aux enjeux et aux réalités trop différents seraient artificiellement fusionnées. « En Gaspésie, la circonscription deviendrait presque impossible à parcourir pour un seul élu. Imaginez-vous devoir conduire plus de 4 heures pour vous déplacer d’un événement à l’autre. Cet agrandissement viendrait donc nuire à la vitalité de cette région et entraînerait une perte dans l’offre d’aide aux citoyens, qui est la base du travail d’un élu » a pour sa part affirmé Pascal Bérubé, député de Matane qui est à même de témoigner de cette réalité.
Quant à l’Est de Montréal, celle-ci a été historiquement délaissée et négligée par les gouvernements en termes d’investissements et de développement à travers notre histoire et l’idée d’y diluer encore davantage son pouvoir politique en y abolissant une circonscription n’est pas acceptable. De plus, l’est de l’île est composée d’une grande diversité de citoyens et de quartiers et nous devons être en mesure de s’occuper adéquatement de chacune des différentes communautés. Les réalités sociologiques de Mercier-Est et d’Anjou sont différentes et on viendrait fusionner deux endroits avec des enjeux très différents, deux quartiers qui ne se rejoignent pas naturellement.
L’ajout de deux circonscriptions au sein des Laurentides et du Centre-du-Québec, qui ont déjà un grand nombre de députés, ne semble pas être la meilleure décision lorsqu’on prend en considération l’ensemble des circonstances et du territoire québécois. « Ces régions ont déjà une grande représentation à l’Assemblée nationale et nous ne voyons pas la nécessité de l’augmenter au niveau des enjeux et du nombre de citoyens, surtout vu les circonstances actuelles où deux autres régions souffriraient de voir leur représentation être réduite » a conclu le chef du Parti Québécois.
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SOURCE :
François Leroux
Directeur des communications au Parti Québécois
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