Québec, le 15 octobre 2021 – Le député de René-Lévesque, leader parlementaire et porte‑parole du Parti Québécois en matière de finances et d’emploi, Martin Ouellet, est d’avis que le Québec aurait tous les avantages à encourager, par exemple avec un crédit d’impôt remboursable, les travailleurs expérimentés à demeurer ou à retourner sur le marché du travail. Ainsi, au prix d’un peu de souplesse, on pourrait trouver un début de solution au problème généralisé du manque de personnel.
EN BREF
- En n’encourageant pas suffisamment les gens plus âgés à rester sur le marché du travail, le Québec se prive potentiellement de dizaines de milliers de travailleurs.
- Québec doit mettre en place un crédit d’impôt remboursable destiné aux travailleurs expérimentés.
- Quelques ajustements administratifs – et la collaboration du gouvernement du Canada – suffiraient pour inciter les 60-69 ans à demeurer actifs.
S’il y a une évidence, c’est que le Québec fait face à une importante pénurie de main-d’œuvre qui touche tous les secteurs de l’économie. Or, les gens de 60 à 69 ans doivent être davantage mis à contribution et ont envie d’être encore bien actifs sur le marché du travail, affirme Martin Ouellet. « Le taux d’emploi de cette tranche d’âge est de 36 % au Québec, alors que la moyenne au Canada est de 41 %. En Ontario, on atteint presque 43 %. Et d’autres pays font encore mieux : 48 % en Suède, 58 % au Japon, jusqu’à 63 % en Islande », a-t-il illustré.
Le député ajoute qu’un simple rattrapage du retard que le Québec accuse sur l’Ontario ajouterait 70 000 travailleurs sur le marché de l’emploi; cela pourrait donc combler un peu plus de la moitié des quelque 130 000 postes actuellement vacants. « Pour y arriver, on doit cependant faire preuve de souplesse et s’assurer que cette catégorie de travailleurs ne sera pas pénalisée par l’impôt à cause d’un revenu supplémentaire », a‑t‑il précisé.
Concrètement, donc, il faudrait que le crédit d’impôt pour prolongement de carrière, dont le montant maximal s’élève à 1500 $ pour les 60 à 64 ans et de 1650 $ pour les 65 ans et plus, soit remboursable. Actuellement, pour en bénéficier, il faut payer de l’impôt; le crédit d’impôt échappe donc aux particuliers gagnant un revenu relativement faible. De plus, la première tranche de 5000 $ du revenu de travail n’est pas admissible.
Par ailleurs, les 65 ans et plus qui reçoivent du fédéral le Supplément de revenu garanti perdent malheureusement une partie importante de celui-ci dès que leurs revenus de travail dépassent le seuil des 5000 $. « C’est un autre écueil, qui illustre à merveille à quel point le Québec est souvent freiné dans son élan par les incohérences et les dédoublements administratifs causés par son appartenance au Canada. Il faut s’y attaquer, et démontrer que le Québec aurait tout intérêt à contrôler l’ensemble de ses politiques, sur tous les plans et dans tous les domaines », a résumé le député de René-Lévesque.
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SOURCE :
Laura Chouinard-Thuly
Attachée de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
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