Québec, le 1er octobre 2024 — Le député de Jean-Talon et porte-parole du Parti Québécois en matière d’Énergie, Pascal Paradis, annonce que les députés du troisième groupe d’opposition voteront contre le principe du projet de loi 69 sur l’énergie. Le Parti Québécois ne peut l’appuyer parce qu’il prévoit une privatisation du secteur de l’énergie et parce qu’il ne peut cautionner l’approche opaque de la CAQ quant à la facture d’électricité.
EN BREF
- Pascal Paradis dénonce que le projet de loi prévoit une hausse de la facture d’électricité, alors que le gouvernement répète sans cesse qu’elle sera plafonnée à 3 %.
- Le Parti Québécois s’oppose à l’ouverture importante à la privatisation du secteur de l’énergie que propose le projet de loi.
- Le Parti Québécois appelle la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie à retirer le projet de loi et à retourner faire ses devoirs en consultant la population sur l’avenir énergétique du Québec avant toute modification législative.
Cet après-midi s’est tenu le débat sur l’adoption du principe du projet de projet de loi 69, Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives. Au terme de l’exercice, le Parti Québécois a assumé avec conviction ses positions quant aux mesures qui auront de graves impacts et que le gouvernement propose sans en avoir eu le mandat. Le porte-parole péquiste en matière d’Énergie, Pascal Paradis, dénonce le fait que le projet de loi ne comprenne pas de plafonnement des tarifs d’électricité à 3 %, contrairement à ce que le gouvernement avance depuis des mois.
« Ce que l’on constate dans ce projet de loi, c’est que la fixation des tarifs est confiée à la Régie de l’énergie, avec l’introduction de la tarification dynamique. Pierre Fitzgibbon, l’auteur du projet de loi, a d’ailleurs reconnu que les hausses de tarifs pour les ménages sont inévitables. Le projet de loi prévoit également la mise en place d’un programme d’aide financière « visant à limiter l’impact de la hausse des tarifs » pour la clientèle domestique d’Hydro-Québec, qui sera financé par les fonds publics. En fin de compte, qu’il s’agisse des clients d’Hydro-Québec ou des contribuables, le projet de loi indique que les Québécois vont payer plus cher. »
De plus, le Parti Québécois conclut, comme plusieurs groupes entendus en commission parlementaire, que le projet de loi ouvre la voie à une privatisation du secteur de l’énergie qui pourrait coûter jusqu’à 3 G$ par an aux Québécois d’ici 2030. Ce fait, que le gouvernement n’a pu démentir, est contraire aux valeurs fondamentales portées par le Parti Québécois.
En annonçant qu’il votera contre le principe du projet de loi 69, Pascal Paradis appelle par le fait même la ministre Fréchette à faire usage de son sens des responsabilités. Il lui demande ainsi de retirer son projet de loi afin qu’elle refasse ses devoirs et qu’elle consulte véritablement les Québécois sur leur avenir énergétique. Incidemment, le porte-parole l’enjoint à produire un plan de gestion des ressources énergétiques avant d’envisager une quelconque modification législative.
« Actuellement, on met la charrue avant les bœufs en modifiant le cadre législatif. À ce jour, nous n’avons toujours aucune idée claire de la direction du gouvernement en énergie, des fondements des projections de besoins en énergie ou des conséquences potentielles d’une privatisation du secteur au Québec. Il s’agit ici de l’un des plus grands trésors des Québécois, l’héritage de René Lévesque. Le gouvernement doit être à la hauteur de ses responsabilités quant à cet héritage et à notre richesse collective », a conclu Pascal Paradis.
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SOURCE :
Emmanuel Renaud
Attaché de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois