Québec, le 20 août 2024 – Le porte-parole du Parti Québécois en matière d’Énergie, Pascal Paradis, fait le bilan des récentes révélations concernant le projet Northvolt, soulignant l’absence d’analyse rigoureuse et de transparence du gouvernement sur les risques environnementaux et pour la santé et à la sécurité des travailleurs.
EN BREF
- Le Parti Québécois réitère que le gouvernement aurait dû déclencher un BAPE et qu’il n’est pas trop tard pour le faire ;
- Le député Pascal Paradis dénonce le manque de transparence du gouvernement à toutes les étapes du projet Northvolt alors que des milliards en fonds publics sont en jeu ;
- La formation politique constate que le gouvernement s’est précipité sans analyser rigoureusement la viabilité financière du projet dans l’intérêt des Québécois, ainsi que les risques environnementaux et pour la santé et la sécurité des travailleurs.
Ce matin, Radio-Canada révélait que les maires de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, dans une lettre transmise en janvier 2024 au ministre Benoit Charrette, se disaient « consternés par [son] absence et [son] mutisme » et indiquaient ne pas avoir été informés des impacts environnementaux découlant de l’implantation de l’entreprise au Québec. Or, le gouvernement s’entête toujours à contourner le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) alors que s’accumulent les signaux préoccupants, notamment les déversements potentiels dans la rivière Richelieu. La situation est « hautement préoccupante » pour le député Pascal Paradis, compte tenu des sommes colossales que le gouvernement a consenties à cette entreprise.
« Plus on en apprend, plus il est clair que le gouvernement a engagé des milliards en fonds publics dans le projet Northvolt comme si c’était de la petite monnaie. Il n’a pas fait ses devoirs en se posant les questions de base quant à la viabilité et aux risques du projet, à la stabilité financière de l’entreprise, à la sécurité des travailleurs, aux impacts environnementaux et aux services et infrastructures nécessaires localement. Les Québécois avaient droit à de la transparence et un minimum de prudence », croit Pascal Paradis.
Le gouvernement n’a pas examiné rigoureusement le projet Northvolt avant d’y engager l’argent des Québécois, alors que des inquiétudes ont été soulevées au cours des derniers mois quant à sa viabilité financière. Le constructeur BMW s’est ainsi retiré d’un contrat de 3 G$ avec l’entreprise, tandis que Volkswagen pourtant actionnaire de Northvolt, craint de ne pas être en mesure de recevoir ses commandes. De plus, selon l’élu péquiste, la santé et la sécurité des travailleurs constituent un angle mort du projet ; la question a été négligée par le gouvernement alors que des nouvelles en provenance de Suède sont préoccupantes.
« Des enquêtes sont en cours sur des décès de travailleurs exposés à des produits chimiques. Des médias rapportent également des accidents de travail qui n’auraient pas été signalés aux autorités gouvernementales concernant l’exposition à des matières dangereuses. Le Québec est une juridiction où la sécurité des travailleuses et des travailleurs est primordiale, et le gouvernement du Québec doit la prendre en compte avant d’autoriser des milliards de dollars en appui à une entreprise dont 600 millions sont déjà engagés et un accès à des ressources en électricité qui se font très rares par les temps qui courent. Comment le gouvernement a-t-il pu passer à côté de cela ? », questionne le député.
À terme, Northvolt bénéficiera de 2,9 G$ des fonds publics québécois, sans compter la participation fédérale. Avant d’accorder un tel appui, le gouvernement aurait dû analyser rigoureusement les facteurs de vitalité financière, de traitement des employés et les impacts environnementaux.
« Bref : ça prend un Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. Le gouvernement doit aussi cesser de mettre tous ses œufs dans le panier des multinationales étrangères et penser à nos PME québécoises », conclut Pascal Paradis.
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SOURCE :
William Fradette, Aile parlementaire du Parti Québécois