Situation en santé dangereuse sur la Côte-Nord : le Parti Québécois réclame la mise en place d’un comité d’urgence 

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Québec, le 14 août 2024 — Devant la crise qui sévit depuis 3 mois sur la Côte-Nord en matière de services de santé, et dans l’espoir d’éviter le pire au cours des prochaines semaines, le député de Camille-Laurin et chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, ainsi que le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de Santé et services sociaux, Joël Arseneau, réclament du gouvernement la création d’un comité d’urgence avec les intervenants locaux afin mettre en œuvre des solutions immédiates pour résorber une crise en santé qui ne cesse de se détériorer sur la Côte-Nord.

En bref

  • Le Parti québécois demande la création d’un comité d’urgence réunissant notamment les représentants du ministère, de Santé Québec, de l’Hôpital Le Royer, du CISSS de la Côte-Nord, des paramédics, des médecins, du personnel infirmier et les élus locaux ;
  • La formation politique reproche au gouvernement un manque volonté politique, de concertation et une indolence face à la crise ;
  • Les élus péquistes croient que les régions ont droit autant que les grands centres à des services de santé de qualité. Il ne faut pas attendre que la pénurie de ressources se traduise en mort d’homme. 

Le 8 août dernier, un groupe de dix médecins sonnait l’alarme et avertissait tant la population que le gouvernement des conséquences graves qu’allait entraîner le manque de personnel soignant sur la Côte-Nord. Ils constatent notamment que « l’équipe volante », promise par Christian Dubé il y a plusieurs mois, n’est jamais venue. Alors que la situation précaire du système de santé sur la Côte-Nord s’aggrave, le Parti Québécois constate que le gouvernement fait preuve d’un manque d’engagement, voire d’une certaine indifférence quant aux solutions à mettre en place. Le Parti Québécois constate les dégâts qui découlent de la transition catastrophique créée par la CAQ pour mettre fin à notre dépendance aux agences privées.

« Ce qu’il convient de décrire comme une crise régionale sans précédent est intolérable, et doit être traité avec au moins autant de sérieux que l’imposeraient d’autres catastrophes qui font planer un danger sur la vie des gens de la population locale. Je peine à en croire mes yeux quand je constate qu’après deux pénibles mois pour le système de santé ou l’équipe volante promise par la CAQ se fait toujours attendre, le gouvernement n’a même pas pris le temps de s’asseoir avec les premiers concernés pour chercher des solutions et coordonner les efforts de tous. La CAQ est aujourd’hui confrontée à l’échec de ses propres politiques en santé après six années au pouvoir, notamment la dépendance aux agences privées qu’ils ont eux-mêmes nourrie. Ceux qui en paient le prix les premiers, ce sont les Nord-Côtiers », énonce Paul St-Pierre Plamondon.

Pour Joël Arseneau, la situation est d’autant plus intenable que des professionnels du système de santé, comme les médecins et pharmaciens à l’Hôpital Le Royer de Baie-Comeau, sonnent l’alarme face aux coupures de services qui affectent toute la région, alors que des solutions existent.

« Ce qui choque, c’est que la situation actuelle découle d’un manque de planification du gouvernement, à la suite de décisions qu’il a prises et dont les conséquences étaient prévisibles. L’équipe volante promise est un échec sur toute la ligne. La visite du ministre Dubé sur la Côte-Nord, il y a un mois, n’a rien donné. Pour une fois depuis le début de la crise qu’il a lui-même provoquée, le ministre va-t-il saisir urgence qu’il y a d’agir, réunir tout le monde et passer en revue les options qui s’offrent à lui ? », questionne Joël Arseneau. 

En définitive, le gouvernement semble tout bonnement indifférent, tant envers les mains tendues que les appels à l’aide. Un fait qui devrait préoccuper les Québécois de toutes les régions, selon le porte-parole péquiste.

« La Côte-Nord est le canari dans la mine ; ce qui se passe en ce moment risque de se produire ailleurs, comme en Abitibi-Témiscamingue et en Outaouais. On ne peut pas normaliser une situation de ruptures de service à répétition et de réduction de lits qui mènent à un désert médical dans nos régions. Les Nord-Côtiers, comme tous les Québécois, ont le droit à des services de qualité et minimal. Ce n’est pas dans l’opacité et sans consulter les intervenants sur le terrain que ces soins de base seront assurés », conclut Joël Arseneau.

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SOURCE :

William Fradette

Attaché de presse régional pour l’aile parlementaire du Parti Québécois

William.Fradette@assnat.qc.ca

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