Surexposition aux écrans : Réfléchir et agir rapidement pour le bien-être des jeunes, redemande le Parti Québécois

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Québec, le 27 mai 2024 – Le député de Camille-Laurin et chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, salue la volonté du premier ministre de tenir des consultations au sujet de l’exposition des jeunes aux écrans et des effets des réseaux sociaux sur leur santé physique et mentale. Il émet deux demandes en vue de la tenue des consultations : agir dans de brefs délais et entendre les auteurs du rapport Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu. Il rappelle en outre que le changement de cap du gouvernement survient après de multiples appels à l’action du Parti Québécois en ce sens.

EN BREF

  • Le Parti Québécois se réjouit de la tenue de consultations sur la surexposition aux écrans;
  • Le Parti Québécois demande que l’ensemble des consultations puissent être tenues dans de brefs délais;
  • Le Parti Québécois souhaite également entendre les auteurs du rapport français Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu en commission parlementaire.

Le chef du Parti Québécois est heureux de constater le cheminement du premier ministre sur le sujet des écrans. S’il refusait l’idée d’une commission parlementaire et se moquait des interventions du Parti Québécois sur cet enjeu il y a trois semaines, c’est tout à son honneur d’avoir cheminé depuis.

« Depuis plus d’un an maintenant, mon collègue Pascal Bérubé et moi avons multiplié les interventions pour demander au gouvernement de passer à l’action. Le gouvernement s’est moqué de nous avec l’interdiction du cellulaire à l’école avant de changer de cap ; c’est la même chose ici avec la question de la surexposition aux écrans, où nous sommes intervenus à plusieurs reprises depuis le mois de janvier. Cela dit, c’est l’intérêt et la santé des jeunes qui doivent primer et on se réjouit que le gouvernement se soit rangé à nos arguments », soutient Paul St-Pierre Plamondon.

Le député de Camille-Laurin présente ses demandes au gouvernement en vue de la tenue des consultations parlementaires, qui devront avoir lieu bientôt.

« Notre première demande est la plus importante, c’est d’avoir des délais serrés. Nous ne voulons pas d’une commission qui s’éternise et qui dure de longs mois – voire un an ou plus – nous souhaitons que la commission commence ses travaux le plus rapidement possible. L’objectif devrait être que la commission soit non seulement terminée avant la fin de la prochaine session parlementaire, mais que les recommandations et le rapport soient terminés, pour que le gouvernement nous dise rapidement quel est son plan. À notre avis, les consultations devraient donc avoir lieu dès la fin de l’été et se terminer cet automne. Il est parfaitement envisageable d’avoir un rapport final déposé à la mi-novembre, ce qui laisserait au gouvernement plus d’un mois pour choisir des mesures et élaborer son plan, c’est un délai semblable à ce qui se fait présentement en France. Cela permettrait d’avoir une feuille de route et des directives gouvernementales prêtent pour application à la rentrée de janvier 2025 », a ajouté le chef du Parti Québécois.

La deuxième demande vise à ce que les experts français, auteurs du rapport Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu, soient invités à présenter comme premiers témoins les conclusions de leur étude aux députés de l’Assemblée nationale.

« Leurs travaux devraient nous servir de base de discussion. Nous ne devrions pas chercher à partir et zéro et tout refaire. Le travail qui a déjà été fait en France est colossal, il s’agit d’un rapport volumineux et extrêmement bien documenté. C’est aussi le plus récent, il date du mois passé. Nous aurons en plus, d’ici la fin du mois de mai, les réponses de l’exécutif français sur les mesures qui seront prises en lien avec le rapport. Tout cela va orienter nos discussions », a conclu le chef du Parti Québécois.

Le fil des évènements

Cellulaire en classe

2 mai 2023 : Pendant l’étude des crédits budgétaires, Pascal Bérubé a questionné le ministre de l’Éducation au sujet de l’interdiction du cellulaire à l’école. Le ministre répond que ça relève du conseil d’établissement, mais qu’il est ouvert.

30 mai 2023 : Pascal Bérubé dépose une motion qui demande « d’encadrer l’utilisation du téléphone cellulaire en classe aux niveaux primaire et secondaire, et ce en prévision de la rentrée scolaire 2023-2024 ». La CAQ a battu cette motion.

17 août 2023 : Pascal Bérubé annonce parrainer une pétition sur le cellulaire en classe. Réponse du cabinet : « Les conseils d’établissement des écoles ont déjà en main tous les pouvoirs pour interdire le cellulaire en classe ».

23 août 2023 : 6 jours après l’annonce de la pétition, la CAQ change son fusil d’épaule et le ministre Drainville annonce son intention de proposer l’adoption d’une directive interdisant le cellulaire en classe, sauf pour l’usage à des fins pédagogiques.

4 octobre 2023 : la veille du dépôt de la pétition du Parti Québécois, le gouvernement annonce que la nouvelle directive sera en application d’ici le 31 décembre.

2 mai 2024 : En réponse à une question du chef du Parti Québécois, le premier ministre affirmait : « Mme la Présidente, quand le chef du PQ nous dit : C’est grâce à moi qu’on a enlevé les cellulaires dans les écoles, écoutez, là, il manque une bonne game, parce que ça fait longtemps qu’on en discute au caucus de la CAQ, bien avant le PQ. »

Majorité numérique

27 janvier 2024 : Paul St-Pierre Plamondon propose des mesures pour lutter contre la surexposition aux écrans des jeunes, dont étudier l’instauration d’une majorité numérique.

27 mars 2024 : Le Parti Québécois consacre sa seule motion du mercredi au sujet de la surexposition aux écrans et rappelle un ensemble de propositions à cet effet, dont la majorité numérique.

2 mai 2024 : À la période de questions, Paul St-Pierre Plamondon a interpellé le premier ministre au sujet de la surexposition aux écrans. François Legault lui a répondu : « Bon, est-ce que je viens bien d’entendre le chef du Parti Québécois nous dire : On devrait interdire les médias sociaux pour les enfants de moins de 14 ans? C’est-tu ça qu’il vient de dire, là? Est-ce que j’ai bien entendu? C’est ça, sa suggestion? ».

7 mai 2024 : Le Parti Québécois dépose une motion avec le libellé « Qu’elle mandate la Commission de la santé et des services sociaux pour étudier les différentes recommandations de ce rapport et toute autre littérature pertinente afin de trouver des solutions à l’enjeu du temps d’écran chez les jeunes ». Elle est rejetée par la CAQ.

23 mai 2024 : Pascal Bérubé dépose une motion avec le libellé « Que l’Assemblée nationale reconnaisse la nécessité et la pertinence d’instaurer une majorité numérique ». Elle est rejetée par la CAQ.

26 mai 2024 : Le premier ministre écrit aux chefs des partis d’opposition pour leur demander leur appui à la tenue d’une commission portant sur la surexposition aux écrans.

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SOURCE :

Emmanuel Renaud

Attaché de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

emmanuel.renaud@assnat.qc.ca

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