Gaspé, le mardi 28 juin 2023 – L’ancienne députée de Gaspé et porte-parole nationale du Parti Québécois, Méganne Perry Mélançon, s’inquiète de l’interruption des services d’obstétrique à Gaspé et des conséquences que cela pourra occasionner sur les femmes enceintes.
EN BREF
- Le Parti Québécois déplore une fois de plus la normalisation des fermetures de services comme un mode de gestion acceptable, particulièrement dans les régions du Québec;
- Le Parti Québécois dénonce le manque de planification pour éviter les interruptions de services ainsi que le manque d’initiative de la CAQ pour ramener et retenir les travailleurs dans le réseau de la santé et des services sociaux.
La saison estivale est à peine commencée que chaque jour apporte l’annonce d’une nouvelle rupture de services : le CISSS de la Gaspésie a déjà dû interrompre les services d’obstétrique du 16 au 22 juin à cause d’un manque de personnel et pourrait être forcé de le refaire au courant des prochaines semaines. Vraisemblablement, l’été 2023 ne sera pas différent des étés précédents, où les diminutions et les arrêts temporaires de service risqueront de mettre la population des régions en situation de précarité quant à l’accès aux services.
Le ministre Dubé a annoncé, il y a plusieurs mois, que l’été serait difficile dans le réseau, mais celui-ci ne s’est pas avancé sur les solutions. « Admettre à l’avance son incapacité à respecter ses promesses et à livrer des services de santé essentiels ne rend pas pour autant la situation acceptable. On parle ici de femmes enceintes qui devront faire une heure de voiture pour accoucher à Chandler. Les services spécialisés, particulièrement ceux en obstétrique sont précaires partout dans l’Est-du-Québec; c’est le cas notamment à Matane où les bris de services se succèdent depuis plusieurs années. C’est une situation qui engendre beaucoup d’anxiété et ça ne doit pas être normalisé. Les citoyens des régions ne sont pas des citoyens de second rang », explique Méganne Perry Mélançon.
La période estivale et les vacances du personnel, qui sont absolument légitimes et nécessaires, reviennent chaque année et pourtant, le scénario se répète. Jumelée avec les mauvaises conditions de travail dans le réseau et l’exode du personnel vers le privé ou vers une autre profession, la difficulté d’accès aux services est gravement exacerbée. « Le manque de planification et de volonté du gouvernement pour éviter le recours aux fermetures de services est déplorable. Je suis confiante qu’avec une revalorisation des professions en santé, la cessation du recours au privé, une meilleure organisation des horaires de travail et l’élaboration d’un plan de contingence en collaboration avec le personnel sur le terrain, on pourrait éviter la gestion de nos hôpitaux en région à coup de fermetures. Le CISSS de la Gaspésie tente d’aider les femmes touchées comme il le peut, mais il demeure essentiel que la population ait accès aux services de santé dans des délais raisonnables et à une distance sécuritaire. Pour y arriver, ça prend un réel leadership politique du ministre de la Santé », conclut Méganne Perry Mélançon.
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SOURCE :
François Leroux
Directeur des communications au Parti Québécois