Québec, le 3 mars 2023 – Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé et de services sociaux, Joël Arseneau, dénonce les effets négatifs du projet Optilab, qui centralise les tests en laboratoire et diminue l’autonomie des centres hospitaliers. Les craintes exprimées depuis des années se matérialisent aujourd’hui et les impacts sur les patients sont réels.
EN BREF
- La centralisation des analyses en laboratoire entraîne des conséquences néfastes pour les patients: allongement des délais avant un diagnostic, allongement des séjours à l’urgence et dans les unités d’hospitalisation, perte d’échantillons sanguins et retard dans la prise en charge des patients, par exemple.
- Si le ministre de la Santé a une réelle volonté de décentraliser le réseau, il doit commencer par la décentralisation des laboratoires Optilab et ainsi redonner l’autonomie nécessaire aux centres hospitaliers pour gérer leurs analyses en laboratoire.
La réforme Optilab diminue drastiquement la capacité des centres hospitaliers d’effectuer des analyses et des tests de laboratoire directement dans leurs établissements. « Selon les hôpitaux, l’analyse d’échantillons peut prendre désormais de 24 heures à deux mois plutôt que quelques heures. Résultat : notre réseau public s’éloigne de sa mission d’offrir des services de proximité et de qualité à la population, et c’est extrêmement inquiétant de constater le laxisme de la CAQ à cet effet. Pour un gouvernement qui a promis de décentraliser le réseau, on repassera! », a déclaré le député.
Les conséquences de la réforme Optilab éclatent aux quatre coins du Québec. Récemment, un médecin de Rimouski a dénoncé le dysfonctionnement des tests médicaux centralisés dans la région, plaidant que les problèmes de laboratoires provoquent un effet domino sur la prise en charge de patients. Dans la région de Chaudière-Appalaches, le syndicat en place déplore notamment que la centralisation des analyses ne permette pas de respecter les délais requis pour offrir des services de proximité. Même chose du côté de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) qui réclame depuis plusieurs années le rapatriement de certaines analyses de laboratoire, en vain. « On constate une mobilisation sans précédent de médecins, de syndicats et d’experts en faveur d’une décentralisation des laboratoires médicaux. Ce que l’on demande à la CAQ, c’est de redonner l’autonomie et l’agilité requises aux centres hospitaliers pour qu’ils puissent décider eux-mêmes de l’offre de service de laboratoire en fonction des besoins régionaux, de leur expertise et des patients. Voilà comment on entame un vrai projet de décentralisation », a fait valoir Joël Arseneau.
Le Parti Québécois déplore également l’entêtement du gouvernement à maintenir un système qui ne fonctionne pas, surtout dans le contexte de la crise dans les urgences : « La CAQ a choisi de perpétuer l’héritage libéral de la centralisation à outrance, qui s’avère dans ce cas-ci dangereusement inefficace pour de nombreux patients et de nombreuses régions du Québec », estime-t-il.
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SOURCE:
Emmanuel Renaud
Attaché de presse
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