Le Parti Québécois veut s’attaquer au gaspillage

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Québec, le 20 décembre 2022 – Dans la foulée du nouvel accord mondial adopté pour la biodiversité à la COP15 lundi, qui fait de l’une de ses cibles la réduction des déchets alimentaires, le député de Matane-Matapédia et porte-parole en matière d’agriculture, Pascal Bérubé, ainsi que le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière d’environnement et de la lutte aux changements climatiques, Joël Arseneau, réitèrent l’importance de lutter contre le gaspillage au sens plus large et s’engagent à déposer une loi antigaspillage lors de la prochaine session parlementaire. « Les enquêtes journalistiques s’accumulent : de grandes chaînes jettent chaque année des produits neufs aux ordures, que ce soient des invendus alimentaires, des vêtements ou des produits commerciaux divers. Ce fléau a un coût environnemental majeur, en plus d’être moralement intolérable du point de vue social », a déclaré Pascal Bérubé.

EN BREF

  • Les grandes entreprises québécoises ne sont soumises à aucune loi leur interdisant de gaspiller, ce faisant, celles-ci sont peu motivées à mesurer, suivre et réduire le gaspillage de leurs invendus.
  • Bien qu’il se réjouisse que l’accord mondial table sur la réduction du gaspillage alimentaire, le Parti Québécois souhaite aller plus loin et étendre les actions à d’autres secteurs.
  • Le Parti Québécois entend donc déposer une loi antigaspillage au cours de la prochaine session parlementaire et souhaite obtenir l’appui du gouvernement de la CAQ.

Un des objectifs importants découlant de l’accord mondial de la COP15 est la réduction de 50% des déchets alimentaires. Pour atteindre cet objectif au Québec d’ici 2030, il faut interdire aux géants du milieu alimentaire de jeter leurs invendus comestibles. D’une part, ces entreprises doivent mesurer, suivre et réduire leurs résidus alimentaires. D’autre part, il faut les obliger à transférer les invendus comestibles à des organismes qui pourront en faire la redistribution ou la revalorisation, comme les banques alimentaires ou les entreprises de production et de transformation de produits. « Près de 700 000 Québécoises et Québécois reçoivent de l’assistance d’un comptoir d’aide alimentaire chaque mois dû à leur situation financière précaire. Il faut contraindre les grandes chaînes de restaurants ou les épiceries à créer des partenariats stratégiques pour réduire significativement le gaspillage », a poursuivi le député de Matane-Matapédia.

Plus largement, le Parti Québécois croit qu’il faut aussi s’attarder au gaspillage des biens. « Il est tout à fait inacceptable de voir des entreprises comme Home Depot détruire impunément des tonnes de produits neufs et les mettre aux ordures. En matière de gaspillage, c’est la totale! Le coût environnemental de ces pratiques est exorbitant, en raison de la production, de toute la chaîne de transport et de l’élimination d’un bien qui n’a jamais servi. C’est sans parler du coût économique. Malheureusement, cette situation n’est seulement que la pointe de l’iceberg, d’où l’importance de légiférer rapidement », a renchéri Joël Arseneau.

Le Parti Québécois compte donc s’inspirer de la France pour développer un projet de loi et à le déposer lors de la prochaine session parlementaire. « Certes, il faut éliminer le gaspillage alimentaire, mais on doit aussi viser d’autres secteurs de produits destinés à la vente. On peut penser à l’interdiction de l’élimination des produits invendus, forcer les entreprises à donner à des organismes ou à les recycler. Nous espérons que notre initiative incite la CAQ à faire de la lutte au gaspillage une réelle priorité », a conclu Pascal Bérubé.

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SOURCE:

Emmanuel Renaud

Attaché de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

(418) 720-5717

Emmanuel.renaud@assnat.qc.ca        

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