Paul St-Pierre Plamondon a présenté ce matin le plan du Parti Québécois pour enrayer la violence par arme à feu à Montréal. Pour arriver à son objectif, ce plan met en avant 5 mesures – autant d’engagements que prend le parti en vue de la prochaine campagne électorale :
▪ Agir sur la saisie d’armes : Pour appuyer les équipes en place, doubler les budgets
actuels afin d’embaucher une centaine de nouveaux policiers et experts. Avoir
comme priorité absolue la saisie d’armes. Légiférer au besoin pour la faciliter,
surtout si les policiers le réclament.
▪ Freiner le trafic d’armes à la frontière : Augmenter les ressources et créer une
escouade mixte pour lutter contre la contrebande d’armes à feu transfrontalière et
patrouiller davantage le long de cette frontière, de concert avec les polices locales.
▪ Investir massivement en prévention : Hausser de 460 M$ par année le financement
des organismes communautaires à la mission. Ainsi, favoriser le recrutement de
travailleurs sociaux et de travailleurs de rue. Accorder une attention particulière aux
écoles des quartiers les plus touchés par la violence armée; leur permettre
d’engager des professionnels pour sensibiliser et accompagner les jeunes.
▪ Améliorer l’urbanisme : Accroître la sécurité tout en décourageant les criminels par
le mobilier urbain dans les lieux sensibles.
▪ Affaiblir les gangs de rue : Adopter une loi pour que soit créé un registre des
organisations criminelles.
« Le Québec est une société réputée non violente, calme, sécuritaire. Historiquement, nous nous
comparons favorablement avec nos voisins en Amérique du Nord. Mais sommes-nous en train de
changer, de perdre cette proverbiale quiétude qui nous définit et nous distingue? Si on ne donne
pas maintenant un coup de barre, c’est tristement ce qui pourrait se passer. Comme père, comme
citoyen, comme politicien, je ne peux pas rester silencieux. Je veux qu’on agisse pour que cessent
les coups de feu au Québec », a indiqué Paul St-Pierre Plamondon.
Agir sur la saisie d’armes
Selon lui, ce qui est le plus pressant, c’est de désarmer les criminels. « Il faut ajouter des
ressources qui se consacreront à la saisie d’armes illégales. L’Opération CENTAURE, avec 90 M$
et l’ajout de 107 policiers et experts, a permis, en un an, de saisir un peu moins de 400 armes
illégales. C’est mieux que rien, mais ça reste nettement insuffisant; dans les années 1990, après
le massacre de Port Arthur, 650 000 armes ont été restituées à l’État australien », a-t-il rappelé.
Freiner le trafic d’armes à la frontière
Par ailleurs, fait à prendre en compte : 90 % des armes illégales qui circulent à Montréal
proviennent des États-Unis. Souvent, elles y sont achetées 500 $ et revendues 5000 $ au
Québec. « Outre le danger qu’elles représentent, les armes sont une business. Et le Canada,
aveugle, mou et négligent, continuera assurément de nuire, dans ce dossier. Or, les forces de
l’ordre et les moyens technologiques pour traquer les trafiquants d’armes, nous les avons. On doit
toutefois mieux les appuyer. C’est pourquoi nous créerons une escouade mixte qui viendra
soutenir et augmenter les efforts de patrouille le long de la frontière », a ajouté le chef péquiste.
Investir massivement en prévention
Augmenter les ressources disponibles en prévention figure certainement parmi les meilleures
manières d’assurer l’atteinte des objectifs à long terme. « La prévention, c’est vraiment le nerf de
la guerre. Les jeunes doivent trouver sur leur chemin des ressources pour les guider et les
maintenir dans la bonne voie. Ça passe entre autres par les organismes communautaires qui
travaillent directement avec eux, sur le terrain; y réinvestir massivement aura des effets
bénéfiques, notamment pour contrer l’influence des gangs de rue. On doit aussi aider les écoles
des quartiers les plus touchés à recruter davantage de travailleurs sociaux et de professionnels ».
Améliorer l’urbanisme
Une autre voie à explorer consiste à se servir de l’urbanisme et du mobilier pour rendre les milieux
de vie plus sécuritaires et dissuader les criminels armés. « Plusieurs villes l’ont fait : on doit ajouter
de la lumière, continuer de créer des parcs dans les secteurs les plus chauds, bref, décourager le
criminel par la façon dont sont aménagés les quartiers, notamment à Montréal », a insisté le
candidat dans la circonscription de Camille-Laurin.
Affaiblir les gangs de rue
Enfin, il faut affaiblir les gangs de rue. Le Parti Québécois propose dans cet objectif la création
d’un registre des organisations criminelles. « Il s’agit d’adopter une loi faisant en sorte d’établir,
sur recommandation du ministre de la Sécurité publique, une liste des groupes criminels auxquels
le fait de s’identifier pourrait valoir une peine de prison. Le Bloc continue d’essayer d’obtenir une
telle loi au fédéral, après un premier refus. Le Québec a tous les avantages à prendre en main ce
dossier », a conclu le chef du Parti Québécois.
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SOURCE :
François Leroux
Directeur des communications
Parti Québécois
514 885-3708