Le Parti Québécois veut agir avant qu’il soit too late

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Montréal, le 18 mai 2022 – Souhaitant sensibiliser la population au lent mais indéniable recul du français au Québec, ainsi qu’à l’insuffisance évidente du plan actuel du gouvernement du Québec en la matière, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a présenté, hier, une nouvelle campagne publicitaire choc : Agissons, avant qu’il soit too late.

« Je veux dire aux gens qu’il y a véritablement urgence d’agir. Je veux aussi qu’ils sachent que de l’avis de tous les experts, le projet de loi no 96 de la CAQ, censé protéger le français, est nettement insuffisant pour renverser la tendance vers l’anglicisation. Et, surtout, je veux éviter de me faire reprocher, par mes enfants et les leurs, de n’avoir rien fait pour assurer la pérennité linguistique et culturelle du seul peuple francophone en Amérique du Nord, alors que c’était encore le temps d’agir », a déclaré d’entrée de jeu Paul St-Pierre Plamondon.

En effet, s’il est désormais impossible de nier le déclin de l’usage du français au Québec, on peut néanmoins encore éviter le naufrage. Malheureusement, la CAQ continue de regarder l’eau remplir la coque, frileuse à l’idée de déplaire à qui que ce soit. « François Legault manque de courage, notamment en n’abordant pas avec sérieux les questions de l’immigration, de la culture, de la langue du travail et du statut bilingue des municipalités. Surtout, il passe sciemment à côté d’une des mesures les plus structurantes pour l’avenir du francais au Québec : appliquer sans tarder et sans nuances la loi 101 au réseau collégial », a précisé le chef du Parti Québécois.

L’importance de donner plus de mordant au projet de loi no 96 n’est plus à démontrer : tous les experts entendus en commission parlementaire s’entendent pour dire qu’il n’aura absolument aucun impact, et que l’un des meilleurs leviers d’action pour contrer l’anglicisation demeure la langue d’enseignement. « Une étude récente de Statistique Canada confirme encore une fois des données qui forcent la réflexion : s’il étudie dans un établissement postsecondaire anglophone, un jeune allophone a presque 7 fois plus de chances de travailler en anglais par la suite. Pour un jeune francophone, c’est presque 6 fois plus. Dans ce contexte, comment voulez‑vous assurer la pérennité du français? La seule solution, c’est de faire en sorte que la loi 101 s’applique au cégep, comme 32 syndicats de professeurs l’ont déjà reconnu, à ce jour », insiste Paul St-Pierre Plamondon, qui promet de faire de la question un enjeu électoral.

Un plan ambitieux

La campagne Agissons, avant qu’il soit too late s’inscrit en continuité du très ambitieux Plan d’urgence pour la langue française qu’a présenté le Parti Québécois il y a un an, et qui vise non seulement à freiner le déclin du français au Québec, mais aussi à le renverser en 10 ans. Pour ce faire, il s’appuie sur des cibles mesurables, entre autres celle de revenir à une proportion de 82 % de locuteurs dont la langue d’usage est le français. Ce plan a également pour but de faire passer le transfert linguistique des allophones vers le français de 55 % à 75 % durant cette même décennie. « Ce que nous proposons, c’est un véritable projet de société pour tous les Québécois et toutes les Québécoises; c’est un plan réfléchi et réaliste, qui s’articule autour de trois axes d’intervention fondamentaux : l’immigration, la langue de travail et celle de l’enseignement supérieur », a rappelé M. St-Pierre Plamondon.

« Au Parti Québécois, le legs et la vision de Camille Laurin sont encore bien vivants; cet héritage consiste à donner l’heure juste aux Québécois quant aux changements qui garantiront réellement la pérennité de notre langue et de notre culture. Nous voulons que tous les Québécois prennent, avec nous, l’avenir et la fierté de notre nation en main. Soit les francophones d’Amérique se contentent docilement des demi-mesures insuffisantes de la CAQ et deviennent éventuellement un élément folklorique, soit ils choisissent de marquer l’histoire avec nous et s’affirment haut et fort avec de réelles solutions », a conclu le chef du Parti Québécois.

La campagne publicitaire Agissons, avant qu’il soit too late se déroule jusqu’au 22 mai prochain. Par ailleurs, une pétition réclamant l’application de la loi 101 au cégep peut être signée sur le site de l’Assemblée nationale jusqu’au 7 juin 2022.

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SOURCE :

François Leroux

Directeur des communications

Parti Québécois

514 885-3708

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