Québec, le 13 avril 2022 – Ce matin à l’Assemblée nationale a été adoptée à l’unanimité des parlementaires une motion du Parti Québécois affirmant qu’en matière d’environnement, le Québec est le seul à pouvoir légitimement décider de ce qui se passe sur son territoire. « Autrement dit, le Canada n’a pas un mot à dire, et le Québec doit faire preuve d’exemplarité en environnement », a résumé l’auteur de la motion, le député de Jonquière et porte-parole du Parti Québécois en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault.
La motion adoptée à l’unanimité se lit comme suit :
« Que l’Assemblée nationale souligne l’adoption à l’unanimité du principe du projet de loi no 391, qui affirme la primauté de la compétence du Québec en matière d’environnement;
Qu’elle insiste sur le fait que la souveraineté environnementale du Québec vient avec une responsabilité accrue du gouvernement du Québec ainsi qu’un devoir d’exemplarité en lien avec la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques;
Qu’elle s’oppose à toute intervention du gouvernement fédéral en matière d’environnement sur le territoire québécois;
Qu’elle déplore l’intention du gouvernement fédéral de faire fi du cadre législatif et réglementaire du Québec visant à protéger les espèces fauniques en situation précaire;
Qu’elle reconnaisse que la prise d’un décret d’urgence constituerait une atteinte au plein exercice de la compétence du Québec en matière de protection de la biodiversité ainsi qu’à celle visant l’aménagement de son territoire. »
« C’est non seulement une belle victoire pour le Parti Québécois, c’est également une avancée importante pour tous les Québécois; vu le statut de cancre environnemental du Canada, il est plus que jamais essentiel que le Québec prenne lui-même ses responsabilités en cette matière. Dans le dossier du caribou, par exemple, Québec doit faire ses devoirs, agir enfin pour protéger les espèces menacées, mais Ottawa n’a pas à intervenir. Je ne crois pas à cette théorie du « grand frère sauveur », selon laquelle le fédéral protégerait mieux la biodiversité que ne peut le faire le Québec », a déclaré Sylvain Gaudreault.
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SOURCE :
Anne-Sophie Desprez
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