Le Parti Québécois dépose son propre projet de loi pour véritablement contrer le déclin du français

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QUÉBEC, le 11 nov. 2021 – Le député de Matane-Matapédia et porte-parole du Parti Québécois en matière de langue française, Pascal Bérubé, a présenté ce matin en Chambre le projet de loi no 190,Loi modifiant la Charte de la langue française et d’autres dispositions législatives afin de renforcer la protection de la langue française, auquel le gouvernement doit donner la priorité s’il est réellement intéressé à freiner et à inverser le déclin de l’usage du français observé au Québec, particulièrement dans la métropole.

EN BREF

Pour freiner puis inverser la tendance vers l’anglicisation, le Parti Québécois a le courage de réclamer des mesures musclées, par exemple :

  • une immigration économique 100 % francophone;
  • l’imposition de la loi 101 au collégial;
  • l’obligation, pour tous les étudiants des cégeps, de réussir une épreuve uniforme de français pour obtenir leur diplôme;
  • l’interdiction de l’anglais à l’embauche;
  • l’obligation, pour les entreprises, de respecter les dispositions de l’OQLF pour obtenir tout contrat, avantage ou toute subvention du gouvernement;
  • le retrait du statut de ville bilingue à celles ayant un faible taux de résidents anglophones;
  • la création d’un bureau de promotion du contenu culturel québécois.

« Au Parti Québécois, personne n’est à convaincre de la nécessité d’agir avec force, courage et audace pour freiner puis inverser le déclin de l’usage du français au Québec. C’est pourquoi nous avons présenté ce projet de loi, qui jette les bases d’une vraie réforme de la loi 101. Quiconque est sérieux dans la défense et la promotion du français se rangera de notre côté; comme nombre d’experts l’ont déjà affirmé, notamment le réputé sociologue Guy Rocher, le projet de loi no96 de la CAQ est insuffisant pour renverser la tendance. Le nôtre, lui, aura de réels effets », a déclaré d’emblée Pascal Bérubé.

Le projet de loi présenté par le député va en effet beaucoup plus loin que celui de la CAQ en matière d’immigration, d’éducation, de culture et de travail, entre autres. « Le Québec doit affirmer avec vigueur son caractère francophone, pas demander timidement qu’on y adhère, comme le fait le gouvernement. Prenons l’exemple de l’immigration : si la CAQ mise tout sur la francisation, avec des résultats à mille lieues d’être satisfaisants, nous, au Parti Québécois, demandons que tous les immigrants économiques maîtrisent le français avant d’arriver au Québec », a-t-il illustré. 

« Par ailleurs, le modèle actuel de financement de nos institutions scolaires anglicise le Québec; il est impératif et absolument nécessaire d’appliquer la loi 101 aux cégeps, d’autant plus que – on l’a vu cette semaine – les cégeps anglophones ont accueilli une majorité d’étudiants allophones en 2019 et en 2020, et que depuis 20 ans, la part d’étudiants allophones dans ce réseau est en constante progression. Nous devons aussi nous occuper du monde du travail; l’an dernier, selon l’OQLF, 63 % des entreprises montréalaises ont exigé la maîtrise de l’anglais pour l’obtention d’un poste. C’est déraisonnable. Enfin, il y a toute la question de la culture; sur les plateformes, les contenus francophones et québécois ne sont pas assez valorisés. Nous changerons cette dynamique qui nous fait collectivement du tort », a poursuivi le député de Matane-Matapédia.

Pascal Bérubé est conscient que son projet de loi ne fera pas consensus. « J’assume totalement notre intransigeance. Je ne suis pas en politique pour proposer des idées molles qui aspirent à faire l’unanimité. Je suis en politique pour mes valeurs, dont celle d’assurer un avenir francophone au Québec. Le Parti Québécois a toujours été le parti de la langue, et nous le démontrons encore une fois aujourd’hui », a-t-il affirmé.

SOURCE :

Laura Chouinard-Thuly

Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois

514 880-9594

Laura.Chouinard-Thuly@assnat.qc.ca

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