Agrandissement de l’Université McGill – Le Parti Québécois exhorte le gouvernement à abandonner la cession de l’ancien Hôpital Royal Victoria

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Québec, le 9 juin 2021 – Le chef parlementaire du Parti Québécois, député de Matane‑Matapédia et porte-parole en matière de langue française ainsi que pour la métropole, Pascal Bérubé, réclame, à l’instar du chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, que le gouvernement Legault s’engage à renoncer à la cession de l’ancien Hôpital Royal Victoria à l’Université McGill.

EN BREF

§ Le gouvernement de la CAQ poursuit l’héritage de laisser-aller linguistique des libéraux et s’apprête à valider à la sauvette l’Acte de transfert par Royal Victoria, d’une valeur de plus de 700 M$, en faveur du Centre hospitalier universitaire de l’Université McGill (CUSM).

§ Ce site est un bien public, qui a été constitué à l’aide de dons faits à la fin du XIXe siècle et dont les ententes notariées prévoyaient la vocation publique à perpétuité – il doit impérativement le demeurer, quitte à le mettre en location.

§ L’Université McGill, qui est la plus riche au Canada et possède le plus vaste campus au Québec, était prête à payer pour l’acquisition du site avant que le gouvernement Couillard procède à un projet de donation que la CAQ entérine sans hésitation, lequel projet contribuera davantage à l’anglicisation de Montréal.

En effet, le projet de loi n° 219 (privé), intitulé Loi concernant un immeuble sur la rue University à Montréal, lequel a été déposé à l’Assemblée nationale le 20 novembre 2020 par une députée de l’opposition officielle, est susceptible d’être adopté d’ici les prochains jours si les députés de la Coalition Avenir Québec ne s’y opposent pas, et il ouvrira la porte toute grande à la cession de Royal Victoria en abolissant l’inaliénabilité et l’insaisissabilité apparaissant dans l’acte de donation de 1891.

« Si le gouvernement Legault prétend servir l’intérêt national des Québécois et défendre le français au Québec, y compris les institutions postsecondaires de langue française, il doit de toute urgence renoncer à ce projet insensé, faire un moratoire et lancer, lorsque les travaux parlementaires reprendront, une commission parlementaire qui analysera la requalification de l’ancien hôpital », a déclaré le député de Matane-Matapédia.

La Société québécoise des infrastructures (SQI), qui a été chargée d’examiner le sort des immeubles et des terrains, n’a considéré aucune autre solution que le projet de donation que rien ne justifie. L’Université McGill a des revenus annuels de quelque 1,44 G$, une fondation dotée de 1,7 G$ et des biens de près de 5 G$. Contrairement à ce qu’a affirmé la SQI en septembre 2020, aucune consultation publique n’a encore été menée par l’Office de consultation publique de Montréal.

Parmi plusieurs possibilités, pour respecter l’intégrité du domaine public, l’ancien hôpital pourrait partiellement être mis en location et obtenir un financement de roulement pour aider à sa rénovation, comme l’a fait l’Hôtel-Dieu de Paris, qui a mis le tiers du site en location.

« Le sort de Royal Victoria est le symbole patent de l’incohérence de la CAQ en matière linguistique qui, d’un côté, prétend protéger le français au Québec et, de l’autre, s’inscrit dans la continuité du gouvernement Couillard. Donner Royal Victoria, sans avoir examiné d’autres possibilités, c’est ni plus ni moins un scandale. Par manque de courage, la CAQ fait faire le travail en sous-main par les libéraux », a résumé Pascal Bérubé.

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SOURCE :

Laura Chouinard-Thuly

Attachée de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois 514 880-9594

Laura.Chouinard-Thuly@assnat.qc.ca

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