Montréal, le 22 mai 2021 – Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, s’oppose vigoureusement au projet de tunnel autoroutier entre Québec et Lévis, un projet insensé qui ne répond à aucun besoin réel, surtout considérant que le gouvernement ne rend pas disponibles les études qui ont orienté ses choix. En plus des incidences nocives qu’il aura sur le plan environnemental, ce projet aux coûts astronomiques (10 milliards de dollars) est injustifié selon les données du réseau routier de la région de la Capitale-Nationale et les vraies priorités des Québécois. Un gouvernement du Parti Québécois annulerait ce projet démesuré qui ne sert pas l’intérêt public et investirait les sommes prévues en santé, en éducation, en logements sociaux et en transport collectif.
EN BREF
Le projet de tunnel routier entre Québec et Lévis répond à des préoccupations électorales et non à des besoins pour améliorer la fluidité automobile et la vie des citoyens.
Les Québécois soucieux de responsabilité fiscale trouveront déraisonnable d’accorder jusqu’à 10 milliards de dollars à un projet pour lequel le gouvernement ne rend pas disponibles les données qui ont orienté ses choix.
Il est faux de dire que ce projet bénéficiera à tout l’est du Québec, qui est délaissé par le gouvernement.
Ce projet mal ficelé est un gaspillage éhonté de fonds publics, qui pourraient plutôt être utilisés pour combler des besoins criants en matière d’infrastructures, de logements sociaux et de transport collectif.
Selon Statistique Canada, seulement 2,3 % des habitants de la région de la Capitale-Nationale passent plus d’une heure dans leur voiture pour se rendre à leur lieu de travail. La ville de Québec se situe au sixième rang des villes les moins congestionnées sur 35 agglomérations au Canada. Plus encore, parmi les 11 plus grandes villes canadiennes, Québec est déjà au deuxième rang pour le nombre de kilomètres d’autoroute par habitant. Ces données indiquent clairement que le projet de troisième lien est loin d’être nécessaire. Pour la Capitale-Nationale, il vaut mieux miser sur le transport actif et collectif.
Une multitude de possibilités pour 10 G$
La première pelletée de terre n’étant prévue que pour 2027, un gouvernement élu du Parti Québécois pourrait, dès 2026, rediriger ces sommes vers des projets plus utiles au bénéfice du bien commun.
Selon le Conseil du trésor, les infrastructures publiques du Québec telles que les écoles (5,2 G$), les hôpitaux (1,4 G$) et les établissements d’enseignement supérieur (1,4 G$) souffrent d’un déficit d’entretien de l’ordre de 9,6 G$, soit l’équivalent du coût pour le projet de troisième lien. Rappelons au passage que 56 % des écoles sont vétustes. En matière d’habitation, alors qu’il faudrait construire 5 000 nouveaux logements sociaux annuellement pour un total de 20 000 en quatre ans, le gouvernement a annoncé plutôt qu’il n’en construirait que 5 500 en cinq ans. Enfin, en matière de transport collectif, on apprenait récemment que le gouvernement comptait amputer d’une station le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, un projet qui est retardé depuis 1989 et qui vise à désenclaver l’est de la métropole.
« Le gouvernement du Québec traîne la patte dans plusieurs secteurs, où les besoins se font cruellement sentir, tout en finançant allègrement un projet inutile et digne du XXe siècle. Ce projet frôle le délire et donne une impression amère à l’ensemble des Québécois : celle que leurs vraies priorités peuvent attendre et qu’elles ne sont pas assez significatives pour les intérêts électoraux de la CAQ. Comme premier ministre, j’annulerais ce projet sur-le-champ », a déclaré M. St-Pierre Plamondon.
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SOURCE : Lucas Medernach
Directeur des communications
Parti Québécois