Québec, le 25 avril 2021 – Ayant pris connaissance de la Politique d’hébergement et de soins et services de longue durée (PHSSLD), dévoilée la semaine dernière par la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, la députée de Duplessis et porte-parole du Parti Québécois pour les aînés, Lorraine Richard, avoue être restée sur sa faim. À ses yeux, la Politique omet nombre d’enjeux pourtant cruciaux pour la santé et la sécurité des aînés.
EN BREF
La Politique d’hébergement et de soins et services de longue durée rate la cible à plusieurs égards, selon le Parti Québécois :
- Les aînés vivant à domicile sont laissés pour compte;
- Les ratios professionnel en soins/patients ne sont pas clairement établis;
- On devra encore attendre pour que soit déposé un projet de loi visant à lutter contre la maltraitance.
« Soyons clairs : je ne remets pas en question la bonne volonté de la ministre Blais; je doute, cependant, des moyens d’action et de la latitude dont elle dispose pour véritablement améliorer le sort des aînés du Québec. » C’est en ces termes que s’est d’abord exprimée la députée de Duplessis.
Celle-ci souligne que la Politique comporte trois grandes lacunes, la première étant qu’elle ne tient à peu près pas compte des personnes âgées re résidant pas en centre d’hébergement. « On parle des CHSLD, des RPA, mais très peu, voire pas du tout, des soins et des services offerts à domicile. C’est une omission importante, alors que 80 % des aînés du Québec ne vivent pas en résidence, et qu’on sait qu’une large majorité de personnes souhaitent vivre chez elles le plus longtemps possible », a-t-elle plaidé.
Puis, il faut vraiment agir sur le nombre de patients pouvant être pris en charge par chaque préposé, un enjeu que la PHSSLD n’aborde pas. « On ne connaît pas les objectifs en cette matière. Bien sûr, on entend parler de l’importance, mais aucunement de la façon dont on va retenir le personnel ni de comment on va s’y prendre pour attirer la relève », a ajouté Lorraine Richard.
Enfin, la députée de Duplessis déplore le délai quant au dépôt d’un éventuel projet de loi sur la maltraitance. « Ça fait des années que nous entendons des histoires d’horreur, que nous savons que les aînés vivent de la maltraitance en hébergement. Après plus de deux ans en poste, le gouvernement de la CAQ nous apprend que la ministre va attendre à l’automne pour déposer son projet de loi. Avec un sujet aussi important, pourtant, il y a vraiment urgence d’agir », se désole-t-elle.
« La tenue d’une enquête publique et indépendante sur la façon dont le gouvernement a géré la pandémie de COVID‑19 demeure par ailleurs essentielle si nous voulons faire toute la lumière sur ce qui s’est passé dans les RPA et les CHSLD, et agir pour le mieux-être ainsi que le mieux-vivre des aînés. Nous devons être capables de connaître les causes des problèmes, et tout mettre en œuvre pour les corriger rapidement. Nous le devons aux aînés et à leurs proches », a conclu Lorraine Richard.
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SOURCE :
Laura Chouinard-Thuly
Attachée de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
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