Québec, le 2 mars 2021 – La députée de Gaspé et porte-parole du Parti Québécois en matière de condition féminine, Méganne Perry Mélançon, constate que plusieurs indicateurs sont au rouge quant à la situation des femmes, touchées de façon disproportionnée par les effets de la pandémie de COVID-19. Elle demande au gouvernement de l’admettre, d’abord, puis d’agir en conséquence.
EN BREF
Le Parti Québécois propose quatre pistes d’action pour mieux accompagner les femmes, davantage touchées par la pandémie :
Intégrer l’analyse différenciée selon les sexes dans les prochaines actions gouvernementales liées à la relance économique et sociale ainsi qu’à la pandémie.
Soutenir les besoins des femmes en matière de conciliation famille-travail-études (accès notamment aux garderies, aux subventions, aux crédits d’impôt, ainsi qu’à une connexion Internet et à de l’équipement adéquats), tout en étudiant les impacts du télétravail sur les femmes.
Miser sur des programmes réduisant les inégalités sociales touchant les femmes, comme des mesures d’accès au logement ou à l’emploi, ou encore des allocations de soutien au revenu.
Rehausser le financement à la mission des organismes desservant les femmes.
« Plusieurs études récentes le démontrent, notamment celle menée conjointement par l’Observatoire québécois des inégalités et l’Association pour la santé publique du Québec : les femmes subissent plus durement les contrecoups de la COVID-19, et les inégalités entre les sexes se sont accentuées depuis un an. En fait, les experts s’entendent pour dire que les problèmes auxquels les femmes font face étaient déjà présents, que les gouvernements ont tout pelleté par en avant pendant des années et que, conséquemment, la pandémie n’a fait que les exacerber. Le premier ministre et sa ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, doivent l’admettre », réclame la députée de Gaspé.
Celle-ci précise par ailleurs que la notion de « femme », bien qu’elle l’inclue, ne se limite pas à la conciliation travail‑famille, malgré ce que semble croire François Legault. « Notre premier ministre, en se félicitant de l’aide que son gouvernement a fournie aux familles, fait fi de nombreux aspects de la vie des femmes, qu’elles aient ou non des enfants : santé physique et mentale, emploi et économie, accès au logement, violence conjugale et sexuelle… la pandémie les a potentiellement tous influencés, d’une façon ou d’une autre, ramenant certaines femmes des dizaines d’années en arrière du point de vue de leurs droits ou de leur épanouissement », a poursuivi Méganne Perry Mélançon.
« Ne pas agir n’est pas une option. Des actions concrètes doivent être mises en avant pour accompagner les femmes, considérant que pour nombre d’entre elles, la pente menant au retour à la normale, à l’équité et à la tranquillité d’esprit sera encore plus abrupte. Le gouvernement ne peut rester sourd à cet appel, lancé il y a quelques jours par les centres de femmes, entre autres, dans une déclaration commune; il doit en tenir compte dans sa stratégie de relance postpandémie », a conclu la députée.
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SOURCE :
Laura Chouinard-Thuly
Attachée de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
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