Le Parti Québécois demande qu’on vaccine les aînés vulnérables à domicile

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Québec, le 28 février 2021 – La députée de Duplessis et porte-parole du Parti Québécois pour les aînés, Lorraine Richard, ainsi que son collègue des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, estiment que le gouvernement fait fausse route en tenant pour acquis que tous les aînés ne résidant pas en CHSLD ou en RPA sont en mesure de se déplacer pour recevoir le vaccin contre la COVID-19. Selon eux, il serait bien plus simple et logique d’organiser la vaccination à domicile pour les plus vulnérables.

EN BREF

Il est illusoire de penser que tous les aînés vivant à domicile sont en mesure de se déplacer pour recevoir le vaccin, même avec l’aide et l’accompagnement des organismes communautaires.
Le gouvernement doit adapter sa stratégie et offrir la vaccination à domicile aux personnes les plus vulnérables; c’est possible, et c’est son devoir.

« Cette semaine en conférence de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déclaré que « le principe [pour les aînés souhaitant se faire vacciner], c’est de se déplacer »; or, bon nombre d’entre eux n’ont aucune capacité, aucun moyen de le faire. En toute logique, ce serait plutôt au vaccin de se rendre jusqu’à eux », a soutenu Lorraine Richard.

La députée fait valoir que les organismes communautaires, desquels le gouvernement a requis l’appui, ne seront pas nécessairement en mesure de répondre à la demande. « Les personnes qui œuvrent au sein de ces organismes sont certainement généreuses et dévouées mais, souvent, elles sont elles-mêmes âgées et agissent bénévolement. Or, à aucun moment le ministre n’a mentionné qu’il comptait leur apporter un soutien, financier ou autre. Ignore-t-il les immenses défis logistiques, techniques et humains que représente le fait de déplacer un aîné en perte d’autonomie vers un centre de vaccination? », a-t-elle poursuivi.

« C’est étonnant que le gouvernement, qui s’affaire depuis des mois à planifier l’opération de vaccination, ait fait fi, par exemple, de l’enjeu de la distance, vu le vaste territoire du Québec. Ou que malgré l’évidence, il ait omis de considérer que parfois, le simple fait de déplacer une personne met sa santé ou sa sécurité à risque. Pour nous, c’est clair : certaines personnes doivent être vaccinées à domicile, qu’elles soient âgées, en situation de handicap ou à mobilité réduite », a renchéri Joël Arseneau.

À ceux qui mettraient en doute une telle approche, notamment en raison des contraintes liées à la conservation du vaccin de Pfizer – bien qu’elles aient été allégées récemment –, le député répond que nul obstacle n’est insurmontable. « En Suisse, par exemple, on organise des opérations de vaccination à domicile pour les personnes vulnérables qui ne peuvent se déplacer. On utilise des boîtes réfrigérées, le temps est rigoureusement contrôlé, et tous les acteurs collaborent efficacement. La clé, c’est une minutieuse planification en amont, et l’utilisation des bonnes personnes, par exemple des paramédics », a-t-il ajouté.

« Depuis le début de la crise, le gouvernement répète que les aînés doivent être protégés en priorité, et personne ne remet cette évidence en question. Cependant, ce n’est pas à eux de se conformer aux attentes; c’est au gouvernement de s’adapter à leur réalité. Il doit donc revoir sa stratégie », a conclu Lorraine Richard.

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SOURCE :

Laura Chouinard-Thuly

Attachée de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

514 880-9594

Laura.Chouinard-Thuly@assnat.qc.ca

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