Québec, le 26 février 2021 – Le député de Jonquière et porte-parole du Parti Québécois en matière d’énergie, Sylvain Gaudreault, s’inquiète de l’impact que pourrait avoir le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel GNL Québec sur la facture d’électricité des Québécois. En effet, selon l’Union des consommateurs, le complexe industriel nécessitera de l’électricité qu’Hydro-Québec n’a pas, ce qui, forcément, entraînera les prix à la hausse. Dans ces conditions, est-ce que le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, continue d’appuyer le projet?
EN BREF
Le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel GNL Québec consommera une énorme quantité d’électricité que le Québec n’a pas; on devra donc la trouver ailleurs, possiblement à gros prix.
À partir de 2030, la facture d’environ 300 M$ par année sera assurément refilée aux clients d’Hydro‑Québec, autrement dit à l’ensemble des Québécois.
Le gouvernement doit dire à la population s’il continue d’appuyer ce projet d’une autre époque, ou s’il se tourne vers l’avenir.
Par le biais d’une lettre, l’Union des consommateurs a fait connaître son opposition au projet GNL Québec, faisant valoir que la mise en marche de l’usine de liquéfaction de gaz naturel en 2027 provoquera un « choc tarifaire » pour les Québécoises et les Québécois branchés à Hydro-Québec. L’organisme explique que l’usine consommera autour de 5 térawattheures (TWh) annuellement dès sa mise en service, une quantité énorme d’électricité qu’Hydro-Québec n’a pas encore inscrite dans son plan d’approvisionnement.
« En termes clairs, cela signifie qu’Hydro-Québec n’aura pas forcément l’énergie pour alimenter l’usine – rappelons que la société d’État prévoit justement qu’en 2027, elle n’aura plus de surplus d’électricité. Que faire, alors? Selon toute vraisemblance, recourir à des appels d’offres pour se procurer de l’électricité à prix fort », a expliqué le député de Jonquière.
D’après les calculs de l’Union des consommateurs, qui tiennent compte du fait que l’usine aurait accès à un tarif préférentiel d’hydroélectricité, le manque à gagner que devra combler la société d’État ou le gouvernement pourrait se chiffrer à quelque 300 M$ par année entre 2027 et 2030. Mais, par la suite, Hydro-Québec sera autorisée à refiler la facture aux consommateurs. L’organisme souligne au passage que ses estimations, prudentes, ne comprennent même pas les besoins en électricité du gazoduc de 780 kilomètres relié à l’usine.
« C’est comme si tout d’un coup, on ajoutait au réseau une ville de 250 000 habitants. Les clients d’Hydro-Québec – ça fait pas mal de monde, ça – peuvent donc s’attendre à voir leur facture d’électricité augmenter de 4 % dès 2030. Alors que normalement la hausse est plafonnée à 2 % annuellement », a rappelé Sylvain Gaudreault.
Le député estime qu’il serait beaucoup plus judicieux d’utiliser notre hydroélectricité pour alimenter des projets d’avenir qui contribueront davantage à la transition énergétique et à la lutte contre les changements climatiques. « GNL Québec consommera une énorme quantité de notre énergie propre pour transformer une énergie fossile, et risque en plus de faire subir aux consommateurs québécois un important choc tarifaire. Je veux savoir ce que le ministre Julien en pense; appuie-t-il toujours cet éléphant blanc d’une autre époque? », a-t-il conclu.
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SOURCE :
Laura Chouinard-Thuly
Attachée de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
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