nouvelles  |  25 Mar 2025

Budget 2025 : Un déficit record dont la CAQ est l’unique responsable, selon le Parti Québécois

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Québec, 25 mars 2025 — Le chef du Parti Québécois, député de Camille-Laurin et porte-parole aux Finances, Paul St-Pierre Plamondon, ainsi que le député de Jean-Talon et porte-parole en commerce extérieur, Pascal Paradis, estiment que la mauvaise gestion du gouvernement caquiste est à la source d’un déficit de 13,6 G$, le pire de l’histoire du Québec.

« Je constate l’évidence : la CAQ a malheureusement battu son propre record et les Québécois se retrouvent devant le pire déficit de leur histoire à 13,6 milliards. Ce déficit passera à potentiellement 14,8 milliards si on prend le scénario où des tarifs de 25% seraient imposés, et non pas de 10%, comme le prévoit le budget actuel. Ce déficit n’est aucunement lié à la situation avec les États-Unis, il est l’œuvre des mauvais choix successifs de la CAQ et de la mauvaise gestion généralisée de ce gouvernement. La CAQ est responsable de la situation dans laquelle on se retrouve. »

EN BREF

  • Paul St-Pierre Plamondon déplore que le gouvernement enregistre un déficit record de 13,6 G$. Il attribue ces résultats à la mauvaise gestion caquiste des finances publiques, au bar ouvert des subventions aux entreprises et à l’explosion de la bureaucratie; les menaces tarifaires n’expliquant pas ce déficit;
  • Le Parti Québécois est d’avis que le plan de retour à l’équilibre budgétaire de la CAQ est peu crédible et fait preuve de jovialisme sur l’augmentation des revenus;
  • Afin de revenir à l’équilibre budgétaire, le PQ propose notamment de mettre fin à l’explosion des subventions aux entreprises et de réduire la bureaucratie;
  • Le Parti Québécois est d’avis que les mesures annoncées en matière de diversification des exportations des entreprises sont inefficaces et propose plutôt de rendre non imposable les nouveaux revenus d’exportation;
  • Le Parti Québécois s’interroge sur l’ajout répété de milliards de dollars au PQI et l’allongement de la liste des projets en planification qui ne se réalisent jamais.

En plus de fiascos de gestion tels que SAAQclic, à 1,2 G$ ou des chèques électoralistes de plusieurs centaines de dollars, rappelons que la CAQ a dilapidé des milliards de dollars dans des projets mal ficelés et bâclés. 710 M$ dans Northvolt, 227 M$ dans Lion électrique, 55 M$ dans Flying Whales, 84 M$ dans Enerkem, 365 M$ dans Recyclage Carbone Varennes, pour ne nommer que ceux-ci.

« La CAQ a été irresponsable avec les finances publiques et nous a placés dans une position de vulnérabilité. Elle a maintenant recours à des subterfuges pour laisser entendre qu’elle a un plan pour atteindre l’équilibre budgétaire, mais ce plan n’est pas crédible et ne se matérialisera pas. La CAQ fait preuve de jovialisme sur l’augmentation des revenus de l’État et ses projections de l’an dernier ne cadrent pas non plus avec celles publiées dans le budget. De plus, selon le budget, il y a toujours un manque à gagner de 2,5 milliards pour atteindre l’équilibre budgétaire à la fin du plan actuel », avertit Paul St-Pierre Plamondon.

En effet, le Parti Québécois constate que le gouvernement caquiste, bien qu’il enregistre une augmentation de revenus de 0,8% entre 2024 et 2025, tente de faire croire à une augmentation de près de 6% des revenus entre 2025 et 2026 puis de 3,6%. De plus, il prévoit une augmentation des transferts fédéraux de 2,5 G$, ce qui n’est pas du tout réaliste.

« On ne voit pas dans quel monde cela va arriver. Penser obtenir des gains avec Poilievre ou Carney démontre que la CAQ vit dans un monde imaginaire. Nous avons chiffré les manquements de ce que le fédéral devait nous verser à 15 G$. Pensons aux transferts en santé, en culture, en point d’impôt, au rapport d’impôt unique, au programme de soins dentaires. Tous les échecs de la CAQ coûtent une fortune aux Québécois », souligne Paul St-Pierre Plamondon.

Les élus péquistes proposent par ailleurs des pistes de solution pour revenir à l’équilibre budgétaire. D’abord, en mettant fin au bar ouvert des subventions aux entreprises et en arrêtant la dilapidation des fonds publics dans des projets bâclés. Il faut également couper dans l’explosion de la bureaucratie, alors qu’environ 50% de l’augmentation de la taille de l’État sous la CAQ l’a été dans la bureaucratie. Par ailleurs, le Parti Québécois rappelle que la meilleure manière d’optimiser les dépenses de l’État, c’est de se défaire du gouvernement de trop, soit le gouvernement fédéral.

Pas impressionné par le PQI

Sous la gouverne de la CAQ, le Plan québécois des infrastructures est devenu un exercice de moins en moins crédible, croient par ailleurs les péquistes, qui rappellent que plusieurs projets s’y trouvent depuis des années.

« Le PQI est devenu le stationnement des promesses gouvernementales, de sorte que ça ne signifie pas grand-chose quand la CAQ se vante d’avoir augmenté le PQI de 100 G$ à 164 G$. Des dizaines de projets sont en planification ou à l’étude depuis des années, comme l’Hôpital d’Amos, l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, le projet structurant de l’Est à Montréal, le réseau structurant à Québec, le pont entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac, le remplacement des voitures de métro MR-73 du Métro de Montréal, le palais de justice de Longueuil, pour ne nommer que ceux-là », explique le député de Jean-Talon.

Diversification

En ce qui a trait aux mesures de diversification des exportations, le Parti Québécois se dit déçu par les annonces de la CAQ, qui seront inefficaces, et réitère les propositions faites au cours des derniers mois.

« Les programmes de diversification des exportations d’IQ existent depuis longtemps et, soyons honnêtes, les résultats n’ont pas été au rendez-vous. Ce qu’il faut faire, c’est rendre non imposables tous les nouveaux revenus d’exportation pour créer un incitatif, sans bureaucratie supplémentaire, pour que les entreprises se tournent vers de nouveaux marchés. La CAQ s’y prend de la mauvaise façon et malheureusement les résultats risquent de ne pas être au rendez-vous dans cette période critique où l’on se doit de développer de nouveaux marchés », croit Pascal Paradis.

Quelques bons coups

Enfin, le député de Jean-Talon a tenu à souligner quelques bonnes orientations dans ce budget, notamment en culture, en sécurité publique et en forêt, et pour les infrastructures sportives, mais il surveillera de près les budgets totaux des ministères et organismes.

« Nous saluons les sommes investies dans certaines orientations, en lutte à la criminalité par exemple, mais demandons néanmoins que le gouvernement s’assure que ces sommes trouvent leur chemin aussi jusqu’en région. Ce secteur et quelques autres, tels que la culture, faisaient l’objet de demandes répétées de notre part. Nous surveillerons cependant avec attention les budgets totaux pour que les mesures annoncées ne masquent pas des compressions nettes », conclut Pascal Paradis.

 

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SOURCE :

Emmanuel Renaud

Attaché de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

emmanuel.renaud@assnat.qc.ca