nouvelles  |  5 Juin 2025

Urgences régionales menacées de fermeture Le Parti Québécois redoute un coup de force du gouvernement

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Québec, le 5 juin 2025 – À la veille de la pause parlementaire estivale, le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, redoute que Québec profite des mois d’été pour passer à la trappe des services de santé en région alors que tout le monde sera en vacances. En point de presse à l’Assemblée nationale avec la mairesse et les élus municipaux de Trois-Pistoles, Pohénégamook et Fortierville, il a réitéré l’importance du maintien des services de santé de première ligne en région. Ensemble, ils ont dénoncé le manque de transparence et l’inaction du gouvernement face à la détérioration de l’accès aux soins d’urgence dans plusieurs communautés et exigé un engagement clair pour leur maintien.

EN BREF

  • À Fortierville, les urgences sont partiellement fermées depuis octobre 2024. La communauté se mobilise activement pour défendre ce service essentiel, aujourd’hui menacé de fermeture complète;
  • À Pohénégamook et à Trois-Pistoles, l’urgence est toujours en service, mais les signaux d’alerte sont allumés : la population vit depuis des mois dans l’incertitude, redoutant une fermeture imminente;
  • Le Parti Québécois, aux côtés des élus des régions, craint que le gouvernement profite des mois d’été pour amputer des services de santé en région, et demande le maintien des services de santé de proximité, et ce, de façon équitable sur l’ensemble du territoire québécois.

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Alors que Santé Québec tarde toujours à dévoiler son plan détaillé des coupures qui auront lieu dans le réseau de la santé, plusieurs urgences régionales vivent déjà les conséquences concrètes d’un réseau de santé sous tension. À Fortierville, dans la région du Centre-du-Québec, les urgences fonctionnent à horaire réduit depuis des mois, laissant les citoyens dans un état de précarité inacceptable. À Pohénégamook et à Trois-Pistoles, dans la région du Bas-St-Laurent, l’urgence demeure ouverte, mais la population attend toujours des réponses quant aux services maintenus dans l’avenir, alors que plane la menace d’une fermeture.

Ces situations alarmantes ne sont pas des cas isolés : elles illustrent la logique de gestion par attrition des services des soins de santé en région. L’absence de planification territoriale cohérente et le flou qui entoure les intentions du gouvernement alimentent une crise de confiance.

Le député Joël Arseneau a lancé un appel direct au gouvernement pour qu’il prenne des engagements fermes: « Il est temps que le ministre Dubé se branche et qu’il nous assure qu’il n’y aura pas de fermeture d’urgences en catimini pendant l’été, pendant que tout le monde regarde ailleurs! Aujourd’hui, on fait front commun avec les urgences régionales pour porter un message clair : le ministre doit cesser de se cacher derrière le paravent de Santé Québec, assumer ses responsabilités, dissiper les doutes et dire clairement qu’il ne permettra pas la création de déserts médicaux en région ».

Les élus régionaux présents ont, eux aussi, exprimé leur frustration devant le silence du ministère de la Santé. Leur message est unanime : les régions méritent mieux.

 

Citations des élus municipaux présents au point de presse

« Ce qu’on demande, ce n’est pas un privilège — c’est l’essentiel. Nos citoyens ont droit à des soins de santé accessibles, sécuritaires et humains, peu importe leur code postal. Ce qui se passe actuellement en région, c’est une lente érosion de ce droit. Et ça, on ne peut pas l’accepter. Le manque d’accès aux soins, c’est aussi un repoussoir pour les entreprises, pour les familles. Il y a un impact sur la vitalité des régions. Les Québécois et Québécoises doivent être traités avec équité. Qu’ils vivent à Montréal, Québec ou Fortierville. » – Julie Pressé, mairesse de Fortierville.

« Notre urgence fonctionne sur un modèle très performant. Le gouvernement et Santé Québec devraient en faire un modèle plutôt que de menacer de la fermer et laisser des milliers de personnes craindre pour leur santé. Les conséquences d’une fermeture de l’urgence seraient colossales comparé à la maigre économie qui serait réalisée » – Philippe Guilbert, maire de Trois-Pistoles.

« Que faut-il de plus pour convaincre Santé Québec, quand plusieurs médecins urgentologues exerçant au CLSC de Pohénégamook, considèrent que les services d’urgence donnés sur place sont un modèle à suivre pour désengorger les grands centres de santé provinciaux. Et pour une région comme le Transcontinental, c’est le seul endroit qui garantit les soins de proximité à une population dont la moyenne d’âge est plus de 55 ans. Et si on parlait de l’impact social et économique… »Benoît Morin, maire de Pohénégamook.

Pour visionner le point de presse de ce matin : Activités de presse – Assemblée nationale du Québec

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SOURCE :

Emmanuel Renaud

Attaché de presse

Aile parlementaire du Parti Québécois

Emmanuel.renaud@assnat.qc.ca