Québec – Le 13 juin 2023 – Le chef du Parti Québécois et député de Camille-Laurin, Paul Saint-Pierre Plamondon, ainsi que le député de Matane-Matapédia et porte-parole en matière d’Éducation et Enseignement supérieur, Pascal Bérubé, demandent à nouveau au gouvernement d’éliminer de façon permanente le paiement des intérêts sur les prêts accordés par l’Aide financière aux études (AFE). L’augmentation du taux directeur par la Banque du Canada affectera injustement les étudiants québécois, selon le Parti Québécois, qui paieront des centaines de dollars supplémentaires.
EN BREF
- Le Parti Québécois appelle le gouvernement à abolir le paiement des intérêts sur les prêts de l’AFE ;
- Après deux ans de gel effectif des intérêts sur les prêts étudiants au Québec, le taux d’intérêt des prêts de l’AFE a été porté d’un seul coup à 7,2 % le 31 mars, tandis que la hausse du taux directeur le 7 juin a fait augmenter le taux à 7,45 % ;
- 380 000 jeunes Québécois ont une dette auprès de l’AFE, ils sont durement touchés par la hausse du coût de la vie et la plupart sont issus de milieux modestes ou éloignés ;
- Le Parti Québécois rappelle avoir déposé un projet de loi en 2021 pour que l’État québécois devienne créancier de l’AFE à la place des banques.
Les étudiants et les jeunes diplômés sont parmi les couches de la population les plus touchées par la hausse des taux d’intérêt. L’objectif de l’aide financière aux études (AFE) est de permettre à tous les étudiants du Québec d’accéder aux études supérieures, peu importe leur origine ou leur statut social. Cette mission pourrait être compromise si le gouvernement ne s’engage pas à remédier à la hausse des taux d’intérêt après que ceux-ci aient été effectivement gelés en raison de la pandémie de COVID-19.
« 380 000 Québécoises et Québécois ont présentement une dette à rembourser auprès de l’aide financière aux études. Après deux ans de gel, les hausses consécutives du taux directeur de la Banque du Canada ont porté d’un seul coup le taux d’intérêt des prêts étudiants à 7,2 % le 31 mars dernier puis à 7,45 % la semaine dernière. Il faut immédiatement venir en aide aux nouveaux diplômés qui ont bénéficié de l’aide financière aux études et qui sont souvent vulnérables sur le plan économique », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon.
Suivant l’exemple d’un prêt de 30 000 $ échelonné sur 10 ans, un diplômé devrait payer, à terme, plus de 12 638 $ en intérêt, soit 467 $ de plus que la semaine dernière. Le Parti Québécois appelle par conséquent le gouvernement à poser un geste fort et définitif pour donner un coup de pouce aux Québécois qui en arrachent déjà avec le coût de la vie. Afin de garantir l’accès universel aux études supérieures, il faut avant toute chose alléger le fardeau financier des étudiants provenant de milieux modestes ou éloignés des grands centres urbains en abolissant les intérêts sur les prêts étudiants.
« La situation économique actuelle fait en sorte que les jeunes ont de plus en plus de difficulté à joindre les deux bouts. Pris entre la difficulté d’accéder à la propriété et l’inflation galopante dans tous les secteurs, les jeunes sont très préoccupés par l’augmentation soudaine du taux d’intérêt des prêts et bourses qui nuit à la réalisation de leurs projets d’avenir. Ce n’est pas normal qu’un étudiant québécois doive payer des milliers de dollars alors que les Canadiens, eux, n’ont pas d’intérêts à payer », a conclu le député de Camille-Laurin.
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SOURCE :
Emmanuel Renaud
Attaché de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
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