Montréal, le 10 septembre 2022 – Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon (Camille-Laurin), admet être conscient, voire inquiet du fait qu’en matière de droits des femmes, rien n’est jamais totalement acquis, et tout n’est jamais complètement réglé. « Des gestes forts demeurent nécessaires pour maintenir les avancées obtenues de chaude lutte et faire échec à la violence dont les femmes sont encore aujourd’hui trop souvent victimes. Pour ce faire, nous nous engageons entre autres à mettre en œuvre les recommandations du rapport Rebâtir la confiance en insistant sur trois axes d’intervention : l’accompagnement, la prévention et l’adaptation de la justice à la réalité des femmes. Puis, nous donnerons 10 jours de congé payés aux victimes de violence, et transformerons le Secrétariat à la condition féminine en véritable ministère, de façon à étendre ses pouvoirs et son influence sur toute l’action de l’État », a-t-il déclaré.
Ainsi, le Parti Québécois espère juguler le fléau de la violence conjugale, atteindre une véritable équité salariale, et donner aux femmes un accès amélioré aux sphères de pouvoir, notamment.
EN BREF
Le Parti Québécois continue de prendre la cause des femmes à cœur. Il s’engage, entre autres :
- À appliquer toutes les recommandations du rapport Rebâtir la confiance, selon un échéancier public et rigoureux, et à l’aide d’un budget conséquent permettant l’implantation de chacune des mesures.
- À modifier la Loi sur les normes du travail afin d’y prévoir 10 jours de congé pour toutes les victimes de violence conjugale, dont l’immense majorité sont des femmes.
- À créer le ministère de la Condition féminine et à le doter de moyens conséquents lui permettant de superviser toute l’action de l’État en matière de droits des femmes et de lutte contre la violence.
Le problème de la violence faite aux femmes est affreusement d’actualité; l’an dernier, pas moins de 26 femmes ont été tuées, dont les deux tiers dans un contexte conjugal. Depuis le début de 2022, elles sont déjà 8 à avoir perdu la vie dans des circonstances semblables. Les services d’aide de première ligne sont débordés. Des milliers de demandes d’hébergement doivent être refusées. « Collectivement, ainsi qu’en tant que législateurs, nous avons la responsabilité de trouver des solutions pour mettre fin au cycle de la violence et aider ces femmes. C’est pourquoi nous nous engageons à mettre en œuvre, avec les budgets conséquents, l’ensemble des recommandations du rapport Rebâtir la confiance », a réitéré le chef du Parti Québécois.
Celui-ci compte en effet aller de l’avant avec toutes les recommandations du rapport, mais insiste sur certaines qu’il considère primordiales et particulièrement structurantes. Ces mesures se déclinent en trois axes principaux :
- l’accompagnement des victimes, qui comprend l’instauration d’un fonds d’urgence pour combler les besoins essentiels, dont l’hébergement, des personnes en situation d’urgence, l’accompagnement psychosocial en continu (que la victime dénonce ou non le crime), l’accompagnement judiciaire, le cas échéant, le soutien à l’étape de l’exécution de la peine, le financement adéquat des organismes pour éliminer les listes d’attente pour l’obtention de services, et la bonification des budgets des lignes d’appel d’urgence.
- des actions en prévention, dont le développement d’une offre de services de qualité pour les individus agresseurs, la promotion du programme d’évaluation des conjoints violents lors de l’enquête sur remise en liberté, son financement adéquat et son accessibilité partout au Québec, la formation continue en matière de violences sexuelle et conjugale des intervenants, des policiers et des avocats pratiquant en droit familial.
- un système judiciaire adapté, soit un accès élargi à l’aide juridique pour les victimes de violence conjugale, et l’octroi, à chacune d’elles, de 10 heures de services juridiques gratuits.
Outre cette considérable entreprise, la Loi sur les normes du travail sera amendée pour accorder dix jours de congé rémunérés à toutes les victimes de violence, lesquelles sont majoritairement des femmes. « Pour se sortir d’un contexte violent, pour trouver de l’aide ou un nouveau logement, pour obtenir des soins ou des conseils juridiques, les victimes doivent avoir deux choses, en priorité : du temps, et l’assurance qu’elles ne vivront pas d’insécurité financière. Avec ces dix journées, nous souhaitons leur apporter une tranquillité d’esprit et une confiance qui leur permettront d’aller de l’avant », a également fait valoir Paul St-Pierre Plamondon.
Puis, le chef du Parti Québécois, en toute cohérence avec le formidable héritage de ses prédécesseurs en matière de condition féminine, créera un ministère de la Condition féminine en bonne et due forme, doté de ses propres budgets et résolument de son époque. « À l’intérieur même de ce ministère, un secrétariat sera entièrement consacré à la coordination et à l’intégration des actions en matière de violences sexuelle et conjugale, dont font partie les mesures de Rebâtir la confiance. De plus, le ministère sera responsable d’assurer aux femmes un traitement équitable dans toutes les sphères de notre société. Il viendra chapeauter toute l’action en matière de droits des femmes et de lutte contre la violence, laquelle trouvera ainsi une stabilité, une crédibilité, une visibilité et une marge de manœuvre qui sont nécessaires à son avancement », a-t-il ajouté.
Les femmes, au cœur des préoccupations du Parti Québécois
Ces mesures porteuses s’ajoutent à celles déjà annoncées par le Parti Québécois pour appuyer et faire avancer la cause des femmes, parmi lesquelles figurent :
- l’achèvement du réseau de services de garde éducatifs à l’enfance « 100 % CPE », pour que toutes les femmes qui le souhaitent puissent réintégrer le marché du travail ou y accéder;
- la hausse graduelle à 18 $ du salaire horaire minimum, pour que les femmes cessent de s’appauvrir en travaillant;
- la réforme de la Loi sur l’équité salariale, pour assurer une véritable égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que le versement immédiat des sommes dues aux femmes dans ce même dossier;
- un soutien accru aux personnes proches aidantes, qui sont en majorité des femmes : doubler le crédit d’impôt, assouplir les critères d’admissibilité et offrir plus de répit;
- le financement à la mission globale (à hauteur de 460 M$ annuellement, dont 370 M$ juste pour le PSOC), des ressources communautaires qui œuvrent notamment auprès des femmes, et la reconnaissance de leur expertise.
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SOURCE : Laura Chouinard-Thuly, attachée de presse du chef du Parti Québécois – 514 880-9594 – Laura.Thuly.PQ@gmail.com