Santé publique et politique – Le Parti Québécois réclame de nouveau une nette séparation des pouvoirs

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Le député des Îles-de-la-Madeleine, chef parlementaire et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, réitère une position que le Parti Québécois défend depuis plus de deux ans : le directeur national de santé publique ne peut en aucun cas être aussi sous-ministre.

EN BREF

  • Récemment, on apprenait que le directeur national de santé publique, également sous-ministre adjoint, avait donné l’ordre de cacher de l’information importante sur l’incidence de cancer à la population de l’Abitibi‑Témiscamingue.
  • Cet exemple à lui seul démontre toute l’importance de séparer la Santé publique du politique, deux domaines absolument incompatibles par leur nature même.
  • Le Parti Québécois a été le premier à réclamer une telle séparation des pouvoirs, et il réitère aujourd’hui sa demande pour une énième fois.

« Les exemples – ceux qu’on connaît, du moins – sont révélateurs d’une situation à la fois consternante, grave et inquiétante. Ils font indiscutablement la preuve que le directeur national de santé publique doit être totalement indépendant du politique, les intérêts de chacun n’étant souvent pas du tout du même ordre », a déclaré d’emblée Joël Arseneau.Paul St-Pierre Plamondon profite donc du contexte de notre fête nationale pour mener cette opération de promotion de notre identité, semblable à une initiative de son illustre prédécesseur, René Lévesque. « Je veux parler à tous les Québécois. Je veux qu’ils se projettent comme citoyens d’un Québec pays. Je veux qu’ils sachent que notre projet d’indépendance est apte à rassembler sous une même bannière autant les nouveaux arrivants que les anciens arrivés. Ce serait la façon par excellence de dire : nous sommes tous Québécois », a-t-il insisté.

Le porte-parole du Parti Québécois en matière de santé réfère entre autres aux révélations selon lesquelles Horacio Arruda, alors qu’il était directeur national de santé publique, a empêché la diffusion de données sur le cancer à Rouyn‑Noranda. « C’est grâce au travail des médias que la population de l’Abitibi-Témiscamingue a pu apprendre que le taux de mortalité lié au cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda qu’ailleurs au Québec. Ces données importantes étaient connues de la Santé publique régionale depuis 2019, mais le Dr Arruda a expressément demandé qu’on ne les publie pas. Or, quel est le devoir de la Santé publique nationale, sinon d’être transparente? Quel est son rôle, si ce n’est d’informer ou de protéger la population? », a-t-il demandé.

Pis encore, la décision du sous-ministre aurait été prise après la tenue d’une rencontre avec les dirigeants de la Fonderie Horne, propriété de Glencore, dont les émissions d’arsenic « pourraient être responsables de cette forte incidence du cancer du poumon », selon l’annexe qui a été retirée d’un rapport de biosurveillance à la demande du Dr Arruda. Joël Arseneau affirme que ce dernier doit rapidement livrer sa version des faits, devant ces informations troublantes qui minent la confiance du public envers la Direction générale de santé publique.

À la fois consterné et ulcéré, le député rappelle que le Parti Québécois a été le premier à réclamer une nette séparation des pouvoirs entre le politique et la Santé publique. « Nous l’avons demandée pour la première fois le 11 mai 2020. Puis, nous avons proposé à de nombreuses reprises qu’on revoie le rôle du directeur national de santé publique, ainsi que son mode de nomination – aux deux tiers des parlementaires – pour assurer sa pleine indépendance. Chaque fois, le gouvernement a refusé. Chaque fois, donc, le gouvernement a préféré garder un contrôle politique sur une fonction censée être vouée à la protection du public. Ce comportement est innommable, et il faut que ça change! », a insisté Joël Arseneau.

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SOURCE :

Laura Chouinard-Thuly
Attachée de presse
Aile parlementaire du Parti Québécois
514 880-9594
Laura.Chouinard-Thuly@assnat.qc.ca

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